Un nouveau logiciel espion israélien cible des journalistes et politiques, selon Citizen Lab

Un nouveau logiciel espion de fabrication israélienne, ressemblant au programme Pegasus, a été utilisé pour cibler des journalistes et des personnalités politiques dans plusieurs pays, selon le laboratoire de recherche canadien Citizen Lab.

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Sur cette photo d'archive prise le 28 août 2016, une Israélienne utilise son iPhone devant le bâtiment abritant le groupe israélien NSO, à Herzliya, près de Tel Aviv. Crédit: Jack Guez / AFP

Le logiciel espion a été créé par l’entreprise QuaDream Ltd, elle-même fondée par un ancien responsable militaire israélien et ancien membre de la société israélienne NSO Group, le créateur de Pegasus, affirme l’organisme spécialiste des questions de cybersécurité.

D’après Citizen Lab, au moins cinq personnes ont été ciblées par le logiciel en Amérique du Nord, en Asie centrale, en Asie du Sud-Est, en Europe et au Moyen-Orient.

QuaDream a vendu ce logiciel espion à des gouvernements, notamment (…) le Mexique, le Ghana, ou encore l’Indonésie et le Maroc

“Parmi les victimes figurent des journalistes, des personnalités de l’opposition politique et un membre d’une ONG”, a indiqué l’organisation, précisant qu’elle ne les identifierait pas pour l’instant.

Le sujet des logiciels espions privés a surgi sur le devant de la scène internationale à la suite des révélations en cascade autour du logiciel Pegasus, exporté par la société NSO.

En juillet 2021, une enquête coordonnée de plusieurs médias avait révélé une liste de plus de 50.000 noms d’individus susceptibles d’avoir été surveillés via Pegasus. Ces allégations ont déclenché des scandales et parfois des procédures judiciaires dans plusieurs pays, dont la création au Parlement européen d’une commission d’enquête spéciale.

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Citizen Lab a expliqué qu’une fois placé sur le téléphone ou l’ordinateur, le logiciel espion de QuaDream peut enregistrer le son d’un appel téléphonique, prendre des photos et effectuer des recherches dans les fichiers de l’appareil… le tout à l’insu de l’utilisateur.

Le logiciel permet également d’accéder aux données stockées sur le “cloud” (à distance) et comprend par ailleurs une fonction d’autodestruction pour masquer sa présence une fois qu’il n’est plus utilisé.

Citizen Lab a identifié des serveurs dans dix pays ayant reçu des données provenant des appareils des victimes, dont Israël, Singapour, le Mexique, les Émirats arabes unis et la Bulgarie.

QuaDream a vendu ce logiciel espion à des gouvernements, notamment Singapour, l’Arabie saoudite, le Mexique, le Ghana, ou encore l’Indonésie et le Maroc, a précisé Citizen Lab.