Ainsi, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a présenté, au cours du Conseil de gouvernement tenu jeudi, les contenus du Plan national 2023-2030 de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains, du Plan d’action stratégique national de mise en œuvre pour 2023-2026, ainsi que du mécanisme national de renvoi pour les victimes de traite des êtres humains, après leur adoption à l’unanimité par la Commission nationale lors de sa réunion du 17 mars 2023.
Cela intervient dans le cadre des attributions de la Commission nationale chargée de la coordination des mesures de lutte et la prévention de la traite des êtres humains, créée auprès du Département du Chef du gouvernement en vertu de la loi n° 27-14 relative à la lutte contre la traite des êtres humains, promulguée le 25 août 2016 et dont le ministère de la Justice assume la présidence et le secrétariat permanent.
Cette démarche intervient aussi en réponse aux engagements du Maroc en matière de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains, conformément aux instruments et normes internationaux ainsi qu’aux législations nationales y afférentes, et émane de la conviction de la Commission nationale de la nécessité de protéger et de défendre les droits humains, y compris la lutte contre la traite des êtres humains qui constitue une grave violation des principes fondamentaux relatifs à la protection des droits de l’Homme.
“Cela traduit aussi l’engagement ferme et constant du Royaume en matière de lutte contre ce crime qui exige une vision unifiée, holistique et intégrée telle que concrétisée par le Plan national en tant que feuille de route de référence pour une réponse nationale efficace à ce sujet, via l’identification des priorités stratégiques et des mesures et procédures de mise en œuvre de ces engagements dans le cadre d’une approche humaniste et dans le respect total de la primauté de la loi et des droits humains universels”, fait savoir un communiqué de la Commission.
Selon la même source, l’adoption du mécanisme national de renvoi pour les victimes de traite des êtres humains, à l’instar des pays pionniers dans ce domaine conformément aux normes internationales ayant trait à la protection des victimes et à la préservation de leur dignité, constitue l’un des chantiers soutenant le système national de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains.
Ce mécanisme, dont la coordination est assurée par la Commission nationale à travers son secrétariat permanent au ministère de la Justice, vise la réglementation et la définition des moyens de coordination des efforts en matière d’application des procédures et mesures de protection et d’assistance des victimes de traite des êtres humains.
En outre, il permet de définir les moyens réglementaires et procéduraux garantissant la détection précoce des victimes, leur identification et leur orientation vers les services en mesure de leur porter assistance et de les protéger dans le cadre d’une approche intégrée associant l’ensemble des intervenants et des acteurs institutionnels en partenariat avec les composantes de la société civile active dans le domaine, conclut le communiqué.
(avec MAP)