Nous sommes convaincus du fait que les dirigeants chinois envisagent de fournir du matériel létal” à la Russie, a déclaré Burns dans une interview à la chaîne CBS diffusée dimanche.
Mais, a-t-il ajouté, “nous n’avons pas constaté qu’une décision définitive ait été prise” et “nous n’avons pas constaté de preuves qu’ils aient livré” des armes à la Russie.
Les États-Unis accusent depuis une semaine la Chine d’envisager de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, ce que dément Pékin. Selon des informations de presse, dont celles du Wall Street Journal, il s’agirait de drones et de munitions notamment.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en a directement fait part au plus haut diplomate chinois Wang Yi lors d’une rencontre tendue samedi dernier à Munich en marge d’une conférence sur la sécurité.
Washington estime que la Chine fournit déjà du matériel non létal à la Russie via des entreprises chinoises.
De son côté, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a assuré dimanche sur CNN que les États-Unis restaient “vigilants” à cet égard et réaffirmé la mise en garde de Washington à Pékin contre les “conséquences” d’une telle fourniture d’armes.
“Nous allons continuer à envoyer un message de fermeté selon lequel envoyer de l’aide militaire à la Russie en ce moment (…) serait une grave erreur et la Chine devrait ne pas y prendre part”, a-t-il dit.
Selon lui, la guerre en Ukraine pose de “sérieuses complications” pour les Chinois, mais si Pékin décidait de franchir le pas et de fournir des armes à Moscou, cela engendrerait de “vrais coûts” pour elle.