Bouskoura : lancement des travaux de protection de la ville contre les inondations

Les travaux de réalisation d’ouvrages pour la protection contre les inondations de l’oued de Bouskoura ont été lancés mercredi au niveau de la ville relevant de la province de Nouaceur, avec comme objectif la protection de la population et des infrastructures économiques et sociales.

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En raison du dérèglement climatique, les précipitations, plus rares, peuvent aussi être plus violentes. De fortes et soudaines pluies engendrant des inondations destructrices. Ici à Kénitra en 2009. Crédit: Abdelhak Senna / AFP

La cérémonie de lancement de la première tranche des travaux a été présidée par le président du Conseil de la région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, et le gouverneur de la province de Nouaceur, Abdellah Chater.

Le projet est le fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Économie et des Finances, la wilaya de la région Casablanca-Settat, la région de Casablanca-Settat, la préfecture de la province de Nouaceur et l’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia (ABHBC).

Nécessitant une enveloppe budgétaire estimée à plus de 44 millions de dirhams (MDH), la première tranche dont les travaux de réalisation s’étaleront sur 18 mois, consiste en la réalisation d’un canal trapézoïdal d’une longueur de 4072 mètres, de trois ouvrages de franchissement de type Dalot simple et 7 ouvrages de franchissement de type Dalot double.

Le choix de la forme géométrique du canal a été dicté par l’étude hydrogéologique pour faire écouler la crue centennale sans risque pour la stabilité de l’ouvrage ou la sécurité de la population.

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À cette occasion, le président de la région Casablanca-Settat a souligné qu’il s’agit d’un projet structurant qui a un impact sur Bouskoura et les autres zones de la région, y compris la ville de Casablanca, rappelant dans ce sens les expériences douloureuses vécues à cause des inondations de l’oued Bouskoura.

Les études en amont ont abouti au lancement de la première tranche, tandis que la deuxième tranche de travaux de protection contre les inondations de l’oued Bouskoura est prévue le mois prochain.

L’objectif est de passer d’une relation de conflit entre le citoyen et l’oued de Bouskoura à une étape de coexistence entre les deux parties, ce qui nécessite des investissements, a ajouté Abdellatif Maâzouz, notant que les travaux nécessitent des investissements de l’ordre de 100 MDH pour la première étape.

À cet égard, il a déclaré que, pour les cinq années à venir, les ressources financières allouées pour protéger la région des inondations dépassent les quatre milliards de dirhams, notant que ce montant colossal alloué émane de la prise de conscience des risques de ces inondations et leurs impacts multiples sur la zone. “Il y a la sécheresse, mais le changement climatique fait que les fortes précipitations peuvent survenir à tout moment, ce qui provoque des inondations”, a-t-il dit.

Valoriser l’oued

Ces investissements revêtent une importance capitale pour protéger les terres, les citoyens, ériger l’oued en un lieu de divertissement et utiliser ses eaux pour différents besoins au lieu d’être un ennemi pour les citoyens à cause des inondations”, a expliqué le président de la région Casablanca-Settat. Selon lui, la première tranche qui sera réalisée dans une durée de 18 mois permettra aussi de créer des journées de travail pour la population locale (environ 50 mains d’œuvres), soulignant que le plus important est de protéger la zone et ses infrastructures économiques, ce qui rassure davantage les investisseurs.

Abdellatif Maâzouz, qui s’est dit satisfait des partenariats avec les acteurs institutionnels, a salué l’engagement “pour la première fois” des promoteurs immobiliers investissant autour de l’oued qui contribuent à ces efforts, notant qu’il s’agit d’une “initiative louable qui doit servir de modèle pour les prochains projets”.

Il a appelé à la prise de conscience de l’ensemble des intervenants, y compris la population, de l’importance des ressources en eau qui deviennent de plus en plus rares, afin d’ériger l’oued en une ressource amie à utiliser pour l’irrigation ou le divertissement au lieu de servir de décharge publique.

La deuxième tranche de ce projet, dont le coût global s’élève à 108 MDH, sera lancée prochainement. Elle consiste en la réalisation d’un canal trapézoïdal d’une longueur de 2935 mètres, de canaux sous terrain d’une longueur de 410 mètres et huit ouvrages de franchissement de type Dalot double.

(avec MAP)