La croissance à 1,3% en 2022, 3,3% en 2023 selon le HCP

L’économie nationale aurait connu un ralentissement de son rythme de croissance à 1,3 % en 2022, au lieu d’une progression de 3,2 % en moyenne par an enregistrée entre 2015 et 2019, selon le Budget économique prévisionnel 2023 du Haut-Commissariat au Plan (HCP).

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Yassine Toumi / TelQuel

La demande extérieure nette n’aurait pas été favorable à l’activité en 2022, soustrayant 1,3 point à la croissance économique globale. Les exportations auraient été particulièrement dynamiques, mais la progression des importations aurait été plus soutenue, tirée par les produits de l’énergie, de l’alimentaire et de la chimie”, a indiqué, jeudi à Rabat, le Haut Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du HCP, Ayachi Khellaf, lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation dudit Budget prévisionnel.

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En conséquence, le déficit commercial se serait aggravé, s’établissant à -22,7 % du produit intérieur brut (PIB), a-t-il fait savoir, notant que le renforcement des échanges de services aurait, toutefois, limité celui en ressources à -15 %, mais le déficit courant se serait aggravé, s’établissant à -4,9 % du PIB en 2022.

Pour sa part, le taux d’épargne nationale se serait réduit à 27,8 % du PIB au lieu de 28,8 % l’année antérieure et le besoin de financement de l’économie nationale se serait renforcé pour atteindre son plus haut niveau des cinq dernières années, soit 4,9 % du PIB en 2022.

3,3 % en 2023

L’économie nationale devrait par ailleurs enregistrer une croissance de 3,3 % en 2023. “Compte tenu des évolutions sectorielles et d’une croissance de 2,7 % des impôts et taxes sur les produits nets de subventions, le produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer une progression de l’ordre de 3,3 % en 2023, après 1,3 % en 2022”, a indiqué Ayachi Khellaf.

En 2023, l’économie nationale évoluerait dans un contexte marqué par des perspectives d’entrée en récession des principaux partenaires commerciaux, d’un durcissement des conditions financières internationales et du maintien des prix à des niveaux élevés.

À cet égard, le HCP a précisé que le commerce mondial devrait ralentir, affichant une hausse de 1,6 % après 4 % en 2022, notant que la demande mondiale adressée au Maroc devrait, par conséquent, connaître une baisse de son rythme d’accroissement passant à 3,2 % en 2023 contre 7,6 % en 2022.

(avec MAP)