Migration : un réseau de passeurs démantelé, 23 arrestations à Nador

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé le 26 octobre avoir démantelé un réseau criminel impliqué dans la traite humaine et l’immigration illégale dans le nord du pays, arrêtant 23 suspects et saisissant notamment des canots pneumatiques.

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Saisie résultant du démantèlement d'un réseau de passeurs à Nador, mercredi 26 octobre 2022. Crédit: Twitter - @DGSN_Maroc

Cette opération est le fruit de raids policiers dans la matinée à Nador, ville frontalière avec l’enclave espagnole de Melilia, et dans ses environs, selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Parmi les 23 personnes interpellées et placées en garde à vue, figurent des Marocains et quatre ressortissants d’Afrique subsaharienne. “Elles sont soupçonnées d’avoir agi comme des intermédiaires pour chercher des candidats et organiser des opérations d’immigration illégale par voie maritime, outre la mobilisation d’équipements et moyens logistiques utilisés dans ces activités criminelles”, précise la DGSN.

À la suite de perquisitions, la police a découvert 125 moteurs de hors-bord, huit canots pneumatiques ainsi que l’atelier de fabrication de ces embarcations, des instruments de navigation maritime, des gilets de sauvetage et des bidons d’essence.

Elle a également saisi de la résine de cannabis, deux jet-skis, deux bateaux de plaisance ainsi que dix voitures, dont certaines munies de fausses plaques d’immatriculation, selon le communiqué.

Les autorités ont fait état ces derniers jours du démantèlement de réseaux de passeurs et de l’interpellation de dizaines de candidats à l’immigration dans le nord du royaume, mais aussi à Laâyoune, d’où des migrants clandestins embarquent pour tenter de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries.

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La police multiplie les coups de filet anti-migrants depuis le drame de Melilia où près de 2000 migrants ont tenté de pénétrer, le 24 juin dans l’enclave espagnole, événement faisant près de 23 morts parmi ces derniers.

Selon des ONG humanitaires, ce drame et la répression qui a suivi résultent de la reprise de la coopération migratoire entre Rabat et Madrid, prix de leur réconciliation scellée en mars dernier après près d’un an de brouille diplomatique.

(avec AFP)