Ces crédits supplémentaires sont répartis sur plus de 7 milliards de dirhams pour soutenir certains établissements et entreprises publics, dont la situation financière a été impactée par la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux, en contrepartie du maintien des prix de leurs services à leurs niveaux actuels afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, a expliqué Fouzi Lekjaa lors d’une réunion tenue par la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.
Ces crédits portent également sur un montant de 2 milliards de dirhams pour faire face à la problématique de la viabilité financière de la Caisse marocaine des retraites, “dans l’attente de l’adoption d’une réforme globale en coordination avec les partenaires économiques et sociaux”, et de 2 milliards pour régler les promotions pour environ 85.000 fonctionnaires dans le secteur de l’éducation nationale, gelées en 2020, a ajouté Lekjaa lors de cette réunion d’information sur le décret d’ouverture de ces crédits supplémentaires.
Aussi, un montant de 1 milliard de dirhams a été alloué pour couvrir les dépenses urgentes, compte tenu de l’incertitude du contexte mondial, a-t-il poursuivi.
16 milliards de dirhams pour la caisse de compensation
Le ministre délégué a également rappelé la prise de décisions “rapides et efficaces” pour couvrir les dépenses de compensation, en ouvrant des crédits supplémentaires d’un montant de 16 milliards de dirhams, dans le but de maintenir les prix de vente du gaz butane, du sucre, de la farine et du pain à leurs niveaux actuels.
De plus, il a évoqué le règlement des promotions des fonctionnaires, gelées pendant deux années consécutives, en allouant environ 6 milliards, ainsi que des mesures relatives au dialogue social, en termes de sa mise en œuvre dans le secteur privé à travers l’augmentation du SMIG dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales, et du SMAG.
S’agissant du secteur public, Lekjaa a indiqué que les mesures comprennent le relèvement du salaire minimum à 3500 dirhams, le relèvement du quota de promotion dans le grade de 33 % à 36 %, le règlement des dossiers admis dans le secteur de l’éducation nationale, ainsi que l’amélioration de la situation des cadres de santé.
Il est également question du soutien exceptionnel aux professionnels du secteur du transport, la relance du secteur touristique, la lutte contre la pénurie d’eau et le paiement des arriérés de la taxe sur la valeur ajoutée. Et d’ajouter que ces mesures ont permis de contrôler le taux d’inflation à 5,8 % au cours des huit premiers mois de 2022.
Réactions des parlementaires
Dans leurs interventions au cours de cette réunion, des députés de l’opposition ont appelé à éviter certaines décisions financières exceptionnelles qui affectent les grands objectifs de la loi de finances, qui a été discutée et approuvée au sein de l’institution législative.
Ils ont souligné la nécessité de déployer davantage d’efforts pour soutenir de nombreux secteurs importants et d’évaluer le fonctionnement de certaines institutions économiques publiques afin de l’améliorer à l’avenir.
De leur côté, les députés de la majorité ont salué les efforts déployés par le gouvernement sur le plan économique, et ce, dans une conjoncture difficile liée, notamment, à la pandémie de Covid-19 et aux répercussions de la crise ukrainienne.
Ils ont salué aussi le soutien accordé à certains secteurs économiques et les mesures prises pour faire face aux répercussions de la situation économique actuelle, estimant que ces mesures vont permettre la relance de l’économie nationale.
(avec MAP)