Drame de Melilia : peines de prison aggravées pour 18 migrants africains

La justice marocaine a condamné, jeudi 6 octobre, en appel, à trois ans d'emprisonnement 18 migrants africains ayant pris part à la tentative meurtrière d'entrée en force fin juin dans l'enclave espagnole de Melilia.

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Cette capture vidéo montre des migrants arrivant au Centre temporaire pour immigrés et demandeurs d'asile (CETI) à Melilia après avoir franchi la barrière frontalière séparant l'enclave espagnole du Maroc, le 2 mars 2022. Crédit: AFP

Dix-huit migrants arrêtés le 24 juin ont été condamnés par la Cour d’appel de Nador à trois ans de prison ferme », a déclaré à l’AFP l’avocat de la défense Mbarek Bouirig.

Les 18 condamnés – qui font partie d’une soixantaine de migrants en situation irrégulière interpellés à la suite du drame du 24 juin – avaient écopé de 11 mois de prison en première instance.

L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a dénoncé dans un tweet « un système judiciaire répressif » à l’issue du jugement.

Ces migrants étaient poursuivis pour « entrée illégale sur le sol marocain », « violence contre agents de la force publique », « attroupement armé » et « refus d’obtempérer ».

Le 24 juin, près de 2.000 migrants en majorité originaires du Soudan – pays très pauvre miné par les conflits et dirigé par un régime militaire – ont tenté de s’introduire en force dans l’enclave espagnole de Melilia via le poste-frontière marocain de Nador.

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Le drame a fait 23 morts parmi les migrants selon les autorités marocaines, 27 d’après l’AMDH, principale association indépendante de défense des droits humains au Maroc, provoquant une vive indignation internationale.

Ce bilan humain est le plus lourd jamais enregistré lors d’une des nombreuses tentatives de migrants d’entrer à Melilia et dans l’enclave espagnole voisine de Sebta qui constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec le continent africain.

A la suite de ce drame, plusieurs dizaines de migrants ont déjà été condamnés à des peines de prison ferme, qui ont été ensuite alourdies en appel par la justice marocaine.