Ces migrants ont été accusés d’« organisation et facilitation » de l’immigration clandestine, d’« outrage » et de « violence » à l’encontre d’agents publics « dans l’exercice de leur mission », de « désobéissance » et d’« incitation à commettre des crimes », selon une déclaration d’ Omar Naji, membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), faite à l’agence espagnole de presse EFE.
Naji a également dénoncé ces peines : « c’est un procès très dur, et il est surprenant que la peine ait été multipliée par trois contre ces personnes », dénonçant une « intensification de la répression contre les migrants à travers le système judiciaire ».
Et de rappeler : ces migrants, condamnés en première instance le 28 juin, ont été arrêtés après des affrontements avec les forces de l’ordre marocaines alors qu’ils tentaient de se rendre au mont Gurugú (le plus proche de Melilia et où se rassemblent généralement les migrants qui veulent sauter la barrière, ndlr).
Ce groupe a été arrêté six jours avant le drame survenu à la frontière avec l’enclave espagnole le 23 juin, soldant 23 décès, lorsqu’un groupe d’environ 2000 migrants, pour la plupart soudanais, a tenté de se frayer un chemin vers l’enclave en passant par le poste frontière de Barrio Chino.