Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra a discuté avec l’envoyé onusien Staffan de Mistura des “perspectives de consolider les efforts de l’ONU en vue d’une reprise des négociations directes entre les deux parties du conflit, le Royaume du Maroc et le front Polisario, pour parvenir à un règlement politique équitable et pérenne”.
Lamamra a ainsi réitéré la position de son pays rejetant la formule dite de “tables rondes”, organisées à Genève en 2019 suivant une résolution de l’ONU et censées réunir le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. Alger juge ce format quadripartite “contre-productif”.
Le Maroc prône pour sa part la reprise de ces tables rondes pour parvenir à une solution “basée exclusivement sur l’initiative marocaine d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du royaume”.
Pour rappel, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021 en raison de profonds désaccords sur le Sahara ainsi que du rapprochement sécuritaire entre Rabat et Israël.
Staffan de Mistura, qui effectue sa deuxième tournée régionale depuis sa nomination en novembre 2021, s’est entretenu dimanche avec le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, à Tindouf en Algérie.
Cette visite de Staffan de Mistura survient en pleine crise diplomatique entre le Maroc et la Tunisie après que le président tunisien Kais Saied a reçu fin août Brahim Ghali à l’occasion d’un sommet économique Japon-Afrique à Tunis.
(avec AFP)