Ahmed Raissouni se retire définitivement de l’Union internationale des oulémas musulmans

L’ancien président de l’Union internationale des oulémas musulmans, Ahmed Raissouni, a annoncé son retrait définitif de l’instance.

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Ahmed Raissouni, président de l'Union mondiale des oulémas musulmans.

Le théologien a annoncé dans un communiqué sur son site internet la fin de son adhésion à l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), soulignant qu’il n’a plus aucune relation organisationnelle avec elle. Raissouni a ajouté : “La fraternité, les relations personnelles et la coopération dans la droiture et la piété sont restées, autant que possible.”

Le retrait de Raissouni de l’UIOM intervient après qu’il a annoncé sa démission de la présidence, quelques jours auparavant, une décision qui lui permet de “préserver sa liberté et adhérer à ses positions et opinions établies qui ne peuvent être compromises”.

Pour rappel, les déclarations de Raissouni avaient suscité une large polémique en Mauritanie et en Algérie, lorsqu’il avait appelé à une marche vers Tindouf, affirmant, lors d’un entretien avec le média AlYaoum24, que “le peuple marocain a le droit de communiquer avec ses frères et fils détenus à Tindouf.

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Raissouni a également souligné qu’il parle avec logique de l’histoire et de la charia, et a déclaré : “Je ne suis pas le ministre de l’Intérieur ou le ministère des Affaires étrangères pour arrêter cela”, ajoutant que l’organisation de cette marche “mettrait fin au mythe du Polisario”. 

Selon l’érudit, les Marocains “sont prêts à dialoguer avec les Algériens sur les relations entre les deux pays, et prêts à dialoguer avec leurs frères à Tindouf d’une manière qui puisse mettre fin au conflit artificiel là-bas, et résoudre ce problème artificiel laissé par le colonialisme”.

Concernant la Mauritanie, Raissouni a souligné, dans sa dernière clarification de ses déclarations concernant le Maghreb et le Sahara, que l’indépendance de ce pays est devenue une réalité reconnue mondialement et parmi les pays de la région, notant que “les aspirations à l’ancienne unité ne peuvent se réaliser aujourd’hui que dans la relance de l’Union du Maghreb arabe”.