Ahmed Raissouni démissionne de la présidence de l’Union internationale des oulémas musulmans

Près d’un mois après la diffusion d’une interview contenant des propos très controversés, Ahmed Raissouni a annoncé sa démission de la présidence de l’Union internationale des oulémas musulmans.

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Ahmed Raissouni, président de l'Union mondiale des oulémas musulmans.

La polémique a fini par pousser l’érudit vers la porte de sortie. Suite à des déclarations “mal interprétées”, lors d’une interview accordée à Blancatv, Ahmed Raissouni a d’abord tenté de rectifier le tir, en apportant plusieurs précisions à ses propos sur son site internet.

Quelques semaines plus tard, soit ce dimanche 28 août, un communiqué rendu public sur le compte Twitter de Abdelali Rami dévoile une lettre de Raissouni, annonçant sa démission.

“Tenant à mes positions et opinions fermes et intransigeantes, et afin d’exercer ma liberté d’expression sans conditions ni pression, j’ai décidé de présenter ma démission de la présidence de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM)”, indique l’érudit dans cette lettre.

Il affirme par la suite être en concertation avec le secrétaire général de l’UIOM afin de rendre sa démission effective, conformément aux dispositions du règlement intérieur de cette organisation.

Pour rappel, lors de cette interview précédant sa démission, l’ex-président de l’Union internationale des oulémas musulmans affirmait que le Maroc avait hérité du conflit du Sahara de l’ère coloniale, précisant que le royaume devrait “regagner ses frontières historique, avant l’occupation européenne”, qualifiant l’indépendance de la Mauritanie d’“erreur”.

Critiquant un “recours de l’État à Israël dans l’affaire du Sahara”, il a également déclaré qu’il fallait plutôt “impliquer davantage le peuple que faire appel à Israël”, indiquant que les “Marocains sont prêts à faire une marche non seulement vers Laâyoune, mais vers Tindouf” s’il le faut.

Les propos d’Ahmed Raissouni avaient soulevé une vive polémique au Maroc et dans le voisinage immédiat du royaume, notamment en Mauritanie et en Algérie. La presse de ces deux pays avait notamment vertement critiqué le désormais ex-président de l’UIOM, y voyant la diffusion d’une pensée à visées expansionnistes.

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