Il s’agit d’un jalon de nature structurelle et d’un jalon pertinent car le gouvernement de la ville a toujours défendu que cette question devait être l’affaire de tous, pas seulement des frontières maritimes et terrestres, mais de tous, dans laquelle la solidarité entre les communautés autonomes doit prévaloir”, a déclaré Juan Jesús Vivas, lors d’une apparition devant les médias.
“Pour le bien du mineur et par solidarité”
Pour lui, Sebta devrait avoir “un nombre de mineurs équivalent à la capacité des ressources disponibles, et tout ce qui dépasse cette capacité devrait être transféré vers d’autres territoires, pour le bien du mineur et par solidarité, et c’est ce à quoi répond l’accord adopté hier”.
Le président de l’enclave espagnole a déclaré que “lorsqu’une situation de crise migratoire se présente de telle sorte que les capacités sont dépassées, le reste des territoires vient à la rescousse pour répartir l’excédent. Dans le cas de Ceuta, 92 mineurs partiront, dont 60 cette année, et nous sommes donc heureux de franchir cette étape historique”.
Vivas a également estimé que cet accord, qui concerne les années 2022 et 2023, “devrait être prolongé dans le temps comme une mesure permanente, car nous avons une saturation chronique due au fait que nous sommes une frontière terrestre”.
En ce qui concerne le transfert de 92 mineurs, “c’est très positif, et notre objectif est de continuer à réduire le nombre de mineurs pour que Ceuta ait un nombre correspondant à sa capacité d’accueil, c’est-à-dire que 130 mineurs serait le maximum que nous puissions héberger ici”, a-t-il déclaré.
Au total, 92 mineurs non accompagnés seront transférés de cette enclave vers la péninsule ibérique dans le but de décongestionner les centres pour mineurs de la ville, où vivent plus de 300 mineurs marocains, apprend-on de l’agence de presse espagnole EFE.
Le gouvernement espagnol et les communautés des régions autonomes ont convenu hier de transférer 400 mineurs étrangers non accompagnés des îles Canaries et de Sebta vers le continent cette année, auxquels s’ajouteront 374 en 2023, compte tenu de la saturation des centres de l’archipel et de l’enclave.