Nouakchott : signature d’un mémorandum d’entente entre la Chambre des conseillers et l’Assemblée nationale mauritanienne

Un mémorandum d’entente a été signé, le 18 juillet à Nouakchott, entre la Chambre des conseillers et l’Assemblée nationale mauritanienne.

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Le Président de la Chambre des Conseillers, Naama Mayara, s’entretient avec le président de l'Assemblée nationale mauritanienne, Cheikh Ould Bayeh, le 17 juillet 2022 à Nouakchott. Crédit: MAP

Ce mémorandum, signé par le président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara, et le président de l’Assemblée nationale mauritanienne, Cheikh Ould Bayeh, porte sur le développement de la coopération bilatérale dans le domaine des relations parlementaires, à travers notamment l’échange d’expériences en matière de législation, de contrôle et d’évaluation des politiques publiques, diplomatiques, parlementaires, ainsi que des techniques de communication parlementaire et de coopération avec la société civile.

Ainsi, le mémorandum prévoit la mise en place du Forum économique parlementaire mauritano-marocain. Aux termes de cet accord, les deux parties s’engagent aussi à établir des relations distinguées, fondées sur les principes d’égalité, de réciprocité et d’avantages mutuels, et l’engagement de faire avancer les consultations sur les questions d’intérêt commun, ainsi que la coordination au sein des réunions des organisations parlementaires régionales et internationales dont les deux pays sont membres.

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Le mémorandum prévoit également l’organisation de réunions périodiques entre les deux institutions, notamment entre les commissions parlementaires, dans le but de renforcer l’échange d’expériences sur des questions d’intérêt commun, l’organisation de conférences, forums, séminaires et ateliers dans les deux pays sur des questions bilatérales majeures ou les questions régionales et internationales.

S’exprimant à cette occasion, Naama Mayara a souligné que sa visite à Nouakchott visait à renforcer les relations de partenariat fraternelles naturelles ancrées dans l’histoire et renforcées par l’unité du destin, mais aussi par les liens du sang, de la langue et de la religion, ainsi que par la ferme volonté des dirigeants des deux pays, le roi Mohammed VI et le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani de les consolider davantage afin qu’elles puissent relever les défis actuels et futurs.

Après avoir rappelé les points communs et les potentialités du Maroc et de la Mauritanie, le président de la Chambre des conseillers a insisté sur la nécessité d’engager une réflexion sur les moyens permettant de tirer profit de ces capacités à travers des projets politiques et économiques qui considèrent l’humain comme la clé de tout développement.

Rêve maghrébin

Il a par ailleurs déploré le retard qu’accuse le projet d’intégration maghrébine, “le grand rêve”, dont les pères ont formulé les premiers traits. Car pour Mayara, le monde d’aujourd’hui n’est plus le monde des États défaillants, ni celui des entités fictives, héritage de la guerre froide, mais plutôt le monde des grands groupements et blocs disposant de grandes potentialités et capables de résister et d’affronter les fortes fluctuations économiques et financières. Dans ce contexte, il a mis l’accent sur l’appel de la main tendue par le royaume, sous la conduite éclairée du roi Mohammed VI, en vue d’instaurer un voisinage dans lequel il n’y aurait pas de frontières fermées entravant la circulation des personnes et des marchandises.

Il a rappelé l’initiative marocaine d’autonomie dans les provinces du Sud du royaume, dans l’espoir de mettre fin à un conflit qui a trop longtemps duré. Une proposition qualifiée, dans toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2007, de “sérieuse et crédible”. Cette solution “offre les caractéristiques d’une solution politique, négociée et définitive à un conflit dont les débuts, les circonstances et les développements sont connus de tous”, a soutenu Mayara.

Il a souligné que le royaume espérait “à travers cette proposition, désamorcer la tension artificielle dans notre région et entre nos frontières, et créer un espace sûr exempt du crime organisé, du trafic de drogue et d’êtres humains, et des activités des groupes terroristes”. Cet objectif ne sera concrétisé qu’à travers une plus grande implication de toutes les parties concernées, a-t-il insisté.

D’autre part, Mayara a estimé que les relations du Maroc avec l’Afrique passaient nécessairement par des relations fortes avec la Mauritanie, soulignant que ces liens se sont renforcés en mars dernier avec la tenue des travaux de la huitième session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne. Il a également exprimé son espoir que les résultats de cette réunion donnent une “forte impulsion” pour les relations des deux pays, notamment sur le plan économique.

(avec MAP)