A la question de la députée du Parti du progrès et du socialisme (PPS) Nadia Touhami sur la réactivation de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir), la ministre de la Transition énergétique s’est contentée de donner une réponse vague et ambiguë.
Selon Leila Benali, l’affaire de la Samir “se caractérise par une complexité inédite eu égard à l’accumulation de problèmes durant plus de 20 ans, ce qui a engendré un arrêt de la raffinerie, la transmission du dossier à la justice et la mise en liquidation judiciaire, avec la poursuite de son activité sous la supervision du syndic et d’un juge-commissaire”.
“Quant à l’activité du raffinage, il est à rappeler que le Maroc n’est pas producteur de pétrole pour que cette activité soit pilier de sa stratégie énergétique. Par ailleurs, l’écosystème énergétique national n’a enregistré aucun dysfonctionnement de l’approvisionnement en énergie, les besoins du marché national ayant été entièrement satisfaits, à l’exception du gaz naturel”, a-t-elle affirmé.
Pour la ministre, le dossier de la Samir relève du pur investissement et “doit être traité de manière raisonnable, avec la nécessité de développer une vision claire en matière de gestion et de prise en compte des intérêts de l’État marocain comme investisseur potentiel, de la main-d’œuvre de la société et des habitants de la ville de Mohammedia”.
Rappelant à Leila Benali ses déclarations controversées sur l’inutilité de cette raffinerie, la députée du PPS a critiqué un “gouvernement de conflit d’intérêts” et des “déclarations choquantes et contraires aux avis de plusieurs experts et aux espérances des Marocains”.