Sahara : Staffan de Mistura “n'a pas perdu sa liberté de mouvement”, selon le porte-parole de l'ONU

Initialement prévu dans le cadre de sa visite au Maroc, le passage de Steffan de Mistura à Laâyoune a été annulé sans aucune explication des Nations Unies et du Royaume. Un imprévu qui a fait l’objet de nombreuses questions adressées au porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric.

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“Staffan de Mistura est un homme qui préfère les petites discussions aux grandes sorties. Il est parvenu à résoudre des crises avec cette diplomatie de couloir”, nous souffle une source diplomatique. Crédit: Fabrice Coffrini / AFP

Une annulation et des questions. Dans le cadre de sa visite entamée le 2 juillet au Maroc, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara devait initialement se rendre à Rabat pour y rencontrer des “responsables marocains”, parmi lesquels le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, ainsi qu’à Laâyoune pour ce qui aurait constitué le premier passage de Staffan de Mistura dans les provinces du Sud.

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Mais dans la journée du 4 juillet, les Nations Unies ont annoncé l’annulation de cette deuxième étape sans donner aucune explication. Une modification d’agenda qui a fait l’objet de nombreuses questions lors d’un point de presse tenu le lendemain par le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

Interrogé sur l’annulation du déplacement de Mistura au Sahara et une possible restriction de ses mouvements, le représentant de l’ONU a déclaré que le diplomate italo-suédois “n’a pas perdu sa liberté de mouvement”. Je pense que l’envoyé personnel est maître de l’endroit où il va, et c’est lui qui décide où il va. C’est sa décision, a ajouté le porte-parole des Nations Unies suggérant que l’annulation de ce déplacement à Laâyoune n’est pas le fruit d’une décision du Maroc.

Plus tard, le porte-parole a été interrogé sur la position du front Polisario qui aurait demandé aux Nations Unies de “travailler en toute transparence et de révéler les raisons qui ont empêché un envoyé personnel” de se rendre au Sahara, ce à quoi Dujarric a répondu par le fait que cette visite n’était pas une visite régionale, avant d’encourager le Polisario à contacter directement le bureau de l’envoyé personnel, affirmant qu’“ils n’ont pas besoin de moi comme intermédiaire”.