Selon des sources judiciaires citées par l’agence de presse espagnole EFE, le procès est mené contre 33 personnes, dont 29 de nationalité soudanaise et 4 Tchadiens, arrêtées lors de la tentative d’assaut de 2000 migrants à Melilia qui s’est soldée par la mort d’au moins 23 d’entre eux.
Au premier jour du procès qui s’est tenu aujourd’hui, le juge a pris l’identité des accusés. Leur avocat a demandé un report pour préparer leur défense, une demande qui a été acceptée par le tribunal, fixant ainsi la deuxième séance au 4 juillet prochain, selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
Ils sont poursuivis pour des délits moins graves que les 32 autres migrants arrêtés (dont un mineur), qui ont été également déférés aujourd’hui devant le parquet près la Cour d’appel de Nador et seront jugés à partir du 13 juillet. Ces derniers sont poursuivis pour “organisation et facilitation d’entrée et de sortie irrégulières d’étrangers depuis et vers le Maroc, dans le cadre d’une bande organisée”, élevant le délit à la traite d’êtres humains. Les détenus sont par ailleurs poursuivis pour “enlèvement et rétention d’un agent des forces publiques” marocaines, “incendie de forêt”, “désobéissance” et “rassemblement armé”, indique la section locale de l’AMDH à Nador.
Les 65 personnes ont été arrêtées vendredi dernier suite aux événements qui se sont produits à la clôture frontalière entre Nador et Melilia. Les autorités locales de la province de Nador ont confirmé la mort de 23 migrants lors de la tentative de traversée, tandis que des ONG comme l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et Caminando Fronteras avancent respectivement un bilan de 27 et 37 décès, sans indiquer les sources de leurs estimations, rapporte EFE.
(avec EFE)