Au-delà des pays arabes qui ont déjà normalisé leurs relations avec l’État hébreu dans le cadre des “accords d’Abraham” parrainés en 2020 par l’ex-président américain Donald Trump, “nous travaillons en coulisses avec une paire d’autres pays”, a déclaré la responsable de la diplomatie américaine pour le Moyen-Orient Barbara Leaf lors d’une audition parlementaire.
“Et je pense que vous verrez des choses intéressantes autour de la visite du président”, attendu en Israël et en Arabie saoudite, a-t-elle ajouté. À Jeddah, dans le royaume saoudien, le dirigeant démocrate doit notamment participer à un sommet des pays du Golfe.
Priée de préciser la teneur de ces avancées, Barbara Leaf n’a pas dit s’il s’agirait de la pleine reconnaissance par de nouveaux États, ou de progrès plus modestes dans cette direction. Elle n’a pas non plus révélé de quels pays il pourrait s’agir. “Je ne veux vraiment pas marcher sur les plates-bandes du président”, a-t-elle justifié.
Le gouvernement de Joe Biden assure vouloir amplifier les “accords d’Abraham”, qui avaient conduit ses pays arabes à reconnaître Israël pour la première fois depuis l’Égypte en 1979-80 et la Jordanie en 1994. Toutes les spéculations portent désormais sur les intentions de l’Arabie saoudite, dont on dit parfois le prince héritier Mohammed ben Salmane relativement ouvert sur la question.
La Maison Blanche a déjà fait savoir que le président Biden voyagerait d’Israël vers Jeddah, dans le royaume du Golfe, par un vol direct — une première présentée comme une avancée historique.
Certains espèrent des progrès plus spécifiques à l’occasion de la visite présidentielle.
Ex-ambassadeur américain en Israël, Dan Shapiro, aujourd’hui chercheur au cercle de réflexion Atlantic Council, affirmait récemment à l’AFP s’attendre à une “feuille de route” vers une normalisation entre l’Arabie saoudite et l’Etat hébreu.