Le menu du conclave comprendra une séance de travail consacrée au “voisinage sud”, a annoncé José Manuel Albares lors d’une conférence de presse tenue avec la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles.
C’est la première fois que l’Alliance atlantique se penche sur cette question au cours d’une session au niveau des chefs d’État, a-t-il souligné. “Pour parvenir à une véritable sécurité coopérative, il est essentiel que l’OTAN soit en mesure de répondre aux menaces de son flanc sud”, a déclaré le chef de la diplomatie espagnole.
Le ministre des Affaires étrangères a confirmé par ailleurs que son pays n’était pas le seul membre de l’OTAN préoccupé par ces “risques”.
Pour rappel, le 9 juin dernier, lors de sa participation à un forum organisé à Madrid, le chef de la diplomatie espagnole a résumé la nature des “menaces qui pèsent sur le flanc sud de l’OTAN”, parlant d’“instrumentalisation politique absolument inacceptable de l’approvisionnement énergétique, du terrorisme djihadiste et des flux migratoires illégaux”.
José Manuel Albares a voulu à cette occasion rassurer Rabat et Alger — sans les nommer — sur la portée de la nouvelle stratégie de sécurité de l’OTAN, qui sera adoptée à Madrid les 29 et 30 juin. “Aucun pays ne devrait se sentir unique dans la feuille de route de l’organisation de l’Atlantique”, a-t-il déclaré, soulignant que “l’OTAN est une alliance défensive et non offensive, il est donc naturel qu’elle ait une projection dans différents scénarios”.
Le ministre des Affaires étrangères a également profité de la conférence de presse pour répondre aux demandes du Parti populaire (PP) et de Vox d’intégrer Sebta et Melilia sous la protection de l’OTAN. Dans sa déclaration de clôture, Albares a souligné que les deux villes n’avaient “pas besoin d’un clin d’œil” de l’alliance atlantique.
Et d’annoncer que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lui a assuré que “chaque centimètre du territoire des alliés est parfaitement garanti par la solidarité de tous les États membres de l’OTAN”.