Le ministre de l’Énergie et des Mines algérien Mohamed Arkab a exposé les grandes lignes de la stratégie énergétique de l’Algérie, en particulier dans le domaine gazier.
Questionné par le média allemand Der Spiegel sur la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne et ses conséquences énergétiques, le ministre algérien a assuré que les livraisons de gaz n’avaient pas été affectées. Il a expliqué dans ce sens que les contrats de livraison sont réévalués tous les trois ans, tant en termes de volume que de prix : “Nous avons récemment renouvelé les contrats avec l’Italie et augmenté la capacité. C’est maintenant au tour de l’Espagne. Le prix mondial du gaz suit le prix du pétrole : si le prix du pétrole augmente comme il le fait actuellement, le prix du gaz fait de même. Il est donc évident que l’on discute d’une augmentation.”
Un éventuel mécontentement russe
Mohamed Arkab s’est également exprimé sur les activités du géant russe Gazprom en Algérie, précisant à ce sujet que “Gazprom est l’une des nombreuses entreprises qui investissent en Algérie. La société n’est actuellement engagée dans aucune production autre que l’exploration”.
Soulevant la question d’un éventuel scepticisme russe en raison de l’augmentation des approvisionnements algériens vers l’Europe, le ministre a déclaré que “l’Algérie est l’amie de tous”, ajoutant que le pays reste “un fournisseur fiable et sûr”.
“Nous sommes libres de contracter avec des entreprises européennes si c’est dans l’intérêt des deux parties. Bien sûr, nous ne pouvons pas satisfaire toute la demande européenne, mais nous avons des capacités qui ne sont pas encore utilisées du tout. Nous voulons inviter les entreprises européennes à investir dans cette production”, a-t-il lancé.