Une affaire purement « bilatérale ». Le ministère algérien des Affaires étrangères a tenu à souligner, dans un communiqué publié le 15 juin, l’aspect bilatéral de sa crise avec l’Espagne, démentant des « allégations sur une sollicitation algérienne d’un soutien de la Ligue arabe » quant à cette brouille diplomatique, a rapporté l’agence de presse espagnole EFE.
La diplomatie de nos voisins de l’Est a également accusé le Maroc de mener une propagande médiatique, visant à « tisser des allégations faisant état d’un prétendu échec de l’Algérie à engranger le soutien nécessaire pour la tenue d’une réunion extraordinaire de la Ligue arabe afin d’adopter une résolution de solidarité avec elle ».
Le département de Ramtane Lamamra se dit « sûr de la justesse de sa position et des décisions politiques et souveraines qu’il a prises dans ce cadre ».
À noter que le président algérien Abdelmadjid Tebboune a limogé mardi le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, quatre mois seulement après sa nomination. Cette décision est intervenue quelques jours après que l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) algériens a annoncé des restrictions sur les transactions bancaires avec l’Espagne.
De leur côté, les 27 pays membres de l’UE ont mis en garde Alger contre les conséquences de telles restrictions commerciales, qui pourraient nuire aux accords signés entre les deux parties.