Répondant à une question orale à la Chambre des conseillers, Ammor a souligné que l’évolution précitée dépasse de 19 % le volume des exportations enregistré avant la crise sanitaire. « Le secteur a fortement souffert de la crise sanitaire, en particulier l’artisanat d’art en raison de sa dépendance des touristes étrangers », a fait remarquer la ministre, notant que ce segment compte 18 % de la main-d’œuvre du secteur.
Et d’ajouter que le département agit sur deux principaux axes, à savoir la structuration et l’organisation du secteur, et le développement de l’offre et de la commercialisation.
En ce qui concerne le premier axe, la ministre a noté qu’un grand nombre d’artisans travaille dans le secteur informel, ce qui implique une urgence en matière de structuration et d’organisation. Ainsi, elle a fait part de la création d’une plateforme électronique du Registre national de l’artisanat permettant aux artisans de s’inscrire à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), précisant qu’à ce jour, plus de 164.000 artisans ont été inscrits à ce registre.
Ammor a donc appelé les artisans à s’inscrire au Registre national de l’artisanat, qui leur permet de bénéficier d’une couverture sanitaire ainsi que d’autres programmes d’accompagnement, d’encadrement et de formation assurés par l’Etat.
Pour ce qui est du second axe, la ministre a informé de la poursuite de la mise en œuvre des programmes relatifs à l’appui technique aux complexes d’artisanat, à la réhabilitation des infrastructures actuelles et à la création de nouvelles infrastructures comme les espaces d’exposition, de vente et les maisons de l’artisan dans le monde rural, notant que 64 projets sont en cours de réalisation.
D’après Ammor, le département du Tourisme a lancé une campagne pour commercialiser les créations des artisans dans plusieurs grands centres commerciaux de plusieurs villes marocaines, soulignant que cette opération, que le ministère s’attèle à élargir, leur offre « une opportunité d’améliorer leurs revenus pour atténuer les répercussions de la crise sanitaire ».
« Le ministère élabore un programme de promotion des exportations afin que le secteur ne soit pas affecté par les aléas du tourisme et a mis en place une nouvelle démarche pour favoriser les produits en coordination avec les chambres de l’artisanat », poursuit-elle.
Le département gouvernemental œuvre également, selon Ammor, à une révision de la Semaine nationale de l’artisanat pour permettre au plus grand nombre d’artisans d’en bénéficier, et à travers l’intégration de la dimension internationale pour promouvoir les exportations.
Une nouvelle approche basée sur un développement global du produit marocain a été adoptée à travers la fourniture des matières premières pour la production et la commercialisation. Dans l’attente de sa généralisation à tous les segments de l’artisanat, cette nouvelle approche est aujourd’hui effective pour ce qui est des branches du tapis et de la poterie, a-t-elle conclu.
(avec MAP)