Ancien membre de la rédaction d’El País et spécialiste de l’information sur le Maghreb, Ignacio Cembrero avait saisi le parquet fin juillet 2021 pour identifier les responsables de l’espionnage présumé, après que son nom est apparu dans une liste de journalistes surveillés par les logiciels malveillants de Pegasus à partir d’utilisateurs basés au Maroc.
Dans une lettre datée du 4 octobre dernier, à laquelle l’agence de presse espagnole Europa Press a eu accès, le Ministère public de Madrid a demandé le classement provisoire de l’enquête sur la base de l’article 641.2 de la loi de procédure pénale, qui dispose que l’affaire est classée “lorsqu’un délit a été commis et qu’il n’y a pas de motifs suffisants pour accuser une ou plusieurs personnes déterminées en tant qu’auteurs, complices ou accessoires”.
L’annonce de cette nouvelle intervient alors que le gouvernement espagnol a ordonné, la semaine dernière, à la Haute cour de Madrid d’ouvrir des investigations sur de supposées opérations d’espionnage des téléphones du chef de l’Exécutif, Pedro Sánchez, et de la ministre de la Défense, Margarita Robles, par le logiciel israélien Pegasus.