Ce nouveau service, qui repose sur la plateforme “tiers de confiance national” de la DGSN, permet aux différents organismes issus des secteurs public et privé, de vérifier les identités des personnes physiques souhaitant accéder à leurs services en ligne à travers l’identification et l’authentification des usagers des services numériques, le partage des données personnelles exactes en toute sécurité à partir de leurs CNIE et la souscription à de nouveaux services à distance.
S’exprimant lors de cette cérémonie, à laquelle ont pris part les représentants de plusieurs départements ministériels, des agences de régulation, des établissements, des organismes publics et des fédérations professionnelles sectorielles, le directeur général de l’ADD, Mohammed Drissi Melyani, a fait savoir que la pandémie du Covid-19 a démontré combien le digital est une urgence absolue pour lever le voile sur les aptitudes numériques des administrations, des citoyens et des entreprises.
Pour le responsable, ce nouveau dispositif, qui est au cœur du processus de développement du digital, constitue un prérequis à l’émergence d’une administration numérique au service du citoyen, d’une économie compétitive et d’une société connectée et inclusive.
Visant à lutter contre la cybercriminalité et la fraude et protéger les données personnelles et la vie privée des citoyens, ce service place le citoyen au centre du processus en offrant la possibilité aux fournisseurs de services, publics et privés, de capitaliser sur la plateforme “tiers de confiance national” pour transformer leurs parcours-usagers, a-t-il dit.
De son côté, le directeur du système d’information et de la communication à la DGSN, Lahcen Rhanim, a souligné qu’avec la dématérialisation des procédures, les organismes sont amenés à chercher des solutions qui offrent les authentifications en ligne et qui permettent de se prémunir contre les risques d’usurpation et de fraude d’identité, ajoutant que la DGSN offre aujourd’hui une réponse à travers le chantier de la modernisation de la CNIE.
Il a, à cet égard, fait savoir que les fonctionnalités de la CNIE ont été étendues, pour permettre non seulement la sécurisation de l’identification physique, mais aussi l’identification et l’authentification dans le monde du numérique, ce qui permet aux concitoyens d’établir des relations de confiance avec les fournisseurs de services en ligne, qu’ils soient publics ou privés. “Cette mise en relation est orchestrée à travers la plateforme de tiers de confiance national, une plateforme souveraine qui garantit des relations avec un niveau de sécurité élevé, de la transparence et une protection des données personnelles”, a-t-il soutenu.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ahmed Laamoumri, a indiqué que ce nouveau service “vient confirmer notre engagement dans la dynamique que connaît le Royaume en matière d’innovation concernant la digitalisation des services publics, et ce en droite ligne de la vision du roi Mohammed VI, qui a appelé à réaliser un développement global et intégré permettant au Maroc d’occuper la place qui lui revient dans un monde transformé par la révolution numérique.”
En facilitant l’accès aux services, ce nouveau dispositif d’identification et d’authentification des usagers des services numériques va réduire le risque de fraude d’identité et permettre au citoyen marocain d’interagir en ligne de manière sûre et dans le respect de sa vie privée, a-t-il souligné, ajoutant qu’il constitue un gage de confiance pour les usagers permettant d’accélérer le développement et d’adopter de nouveaux services numériques.
Le président de la Commission nationale de contrôle et de la protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Seghrouchni, a, quant à lui, rappelé que la CNDP avait émis en 2020 une délibération préconisant que les données d’usage ne devaient pas être stockées au même endroit que les données d’identification, ce qui permettait une meilleure protection des citoyens, notant que la Commission s’est par la suite rapprochée de la solution de la DGSN qui avait déjà commencé à travailler sur ce sujet, et a constaté que la plateforme de tiers de confiance national était un concept viable à la faveur de plusieurs tests réalisés avec des entités bancaires qui ont abouti à des résultats satisfaisants.
“Nous avons convenu que ce recours au tiers de confiance national dédié à l’identification était intéressant pour l’écosystème du digital”, a-t-il précisé.
Une convention de partenariat a été conclue entre l’ADD et la DGSN dans l’objectif d’assurer les meilleures conditions pour la concrétisation de cette nouvelle offre de service.
(avec MAP)