Baitas : le gouvernement examine plusieurs options pour les étudiants marocains de retour d’Ukraine

Le gouvernement examine actuellement plusieurs options concernant les étudiants marocains de retour d’Ukraine, a souligné, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

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Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. Crédit: MAP

Ce qui a été annoncé : Parmi les différentes options étudiées par le gouvernement figure l’ouverture d’un dialogue avec des pays voisins de l’Ukraine au sujet des étudiants marocains qui souhaitent poursuivre leurs études dans un espace géographique proche de leur pays de résidence, a indiqué le ministre lors d’un point de presse à l’issue du conseil de gouvernement. Par ailleurs, M. Baitas a également évoqué l’examen prochain de la question d’adaptation des contenus pédagogiques dans la perspective de permettre à ces étudiants de rejoindre les facultés marocaines.

La situation avant l’annonce : Contraints de quitter le pays qu’ils ont choisi afin de poursuivre leurs études, les étudiants fraîchement rapatriés des zones conflictuelles en Ukraine étaient dans l’attente d’une réaction de l’État quant à l’évolution de leur situation, étant dans l’incapacité de poursuivre leur cursus universitaire.

Pourquoi cela compte : Capitale pour le futur des étudiants revenus d’Ukraine qui reste jusqu’à présent très flou, cette annonce redonne de l’espoir et compte énormément pour ces jeunes, qui ont besoin de visibilité, dans un moment critique où la guerre vient bouleverser leurs perspectives d’évolution dans les études supérieures et d’insertion, par la suite, dans le monde professionnel.

Ce qui a été dit à ce sujet : Sachant que le problème ne se pose pas pour les étudiants en droit, Baitas a affirmé que l’intégration des étudiants au niveau des facultés marocaines est une des possibilités étudiées par l’État. Dans ce sens, le ministre a rappelé la mise en place par le département de l’Enseignement supérieur d’une plateforme numérique en vue de recenser ces étudiants et de connaître leurs spécialités et niveaux d’études. Ainsi, il a indiqué que 4885 étudiants se sont inscrits sur cette plateforme à la date du 8 mars, dont 3744 (77 %) poursuivent leurs études dans les spécialités de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. De même, 182 étudiants (18 %) poursuivent leurs études en architecture et ingénierie et 238 dans les langues, les sciences vétérinaires, l’économie, la gestion et le droit, a-t-il dit.

L’impact de cette annonce : Le moins que l’on puisse dire est que bien qu’attendue pour les étudiants rapatriés d’Ukraine, cette annonce n’est pas passée inaperçue auprès des étudiants marocains, surtout ceux en faculté de médecine. En effet, cette annonce représente pour eux une atteinte à l’égalité, rappelant les conditions d’accès très strictes et sélectives des universités de médecine publiques. De plus, ces étudiants ont évoqué à plusieurs reprises les conditions dans lesquelles ils poursuivent leurs études, indiquant qu’il serait impossible de recevoir, en plus de la totalité des étudiants inscrits, la totalité des étudiants rapatriés d’Ukraine, dans différents posts au niveau des groupes Facebook sur lesquels ces étudiants débattent.

Pour en savoir plus : Alors que le manque de personnel soignant risque de retarder la généralisation de la couverture médicale, la refonte de la formation des médecins est sur la table du gouvernement. Et la plaie est bien plus profonde qu’il n’y paraît : le dossier de cette semaine “Allo docteur ça va pas” porte sur la pénurie aiguë de ressources humaines au sein des hôpitaux, comme indiqué par le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb.

En Ukraine, depuis le début de l’invasion, un très grand nombre de réfugiés a rejoint la Pologne. Aux frontières entre les deux pays, alors que la solidarité s’organise pour leur venir en aide, les étudiants étrangers ont tout quitté. Retour sur la situation de ces étudiants dans le reportage portant sur les étudiants étrangers à Medyka.

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