Il neige ce matin à Medyka en Pologne, alors que des centaines de personnes sortent enfin de l’Ukraine en guerre. Le poste-frontière posé sur la route nationale 28 est le théâtre depuis le 24 février dernier d’un ballet incessant de bus et de voitures, qui entrent en Pologne après de longues heures d’attente de l’autre côté des barrières. Si tous les hommes en âge de se battre ont dû rester au pays, les femmes et les enfants passent, parfois à pied, au compte-gouttes. Des familles aux yeux hagards, en recherche d’endroits où loger ces prochains jours.
Certaines ont quitté Kiev, mais la plupart de celles que l’on croise ont fui les villes de l’est du pays, où les bombardements de l’armée russe ne leur ont plus laissé d’autre choix que de partir. Kharkiv et…