Un ovni cinématographique, un docu sur les ravages de l'héroïne, un hommage à Mohamed El Baz... les sorties de la semaine

Le Deuxième Acte, de Quentin Dupieux Crédit: DR

Le film dans le film

Cinéma. Après Daaaaaali, le réalisateur Quentin Dupieux présente un nouvel ovni cinématographique, toujours accompagné du brillant Raphaël Quenard dont la performance dans Yannick – autre film de Dupieux – avait été particulièrement remarquée.

Dans Le Deuxième Acte, le réalisateur continue de jouer avec les codes de l’absurde, et s’entoure d’un casting cinq étoiles, composé de Louis Garrel, Léa Seydoux et Vincent Lindon.

Le scénario semble de prime abord convenu – une femme qui veut présenter son petit ami à son père, et qui se retrouve poussée dans les bras de l’ami de son compagnon. Mais les protagonistes se révèlent en fait quatre acteurs célèbres en plein tournage d’un film généré par une intelligence artificielle.

Dans ce jeu de mise en abyme, le réalisateur interroge la place des “petites mains” des tournages, notamment les figurants, et livre une satire du milieu du cinéma, servie par des acteurs qui n’ont pas peur de jouer des caricatures d’eux-mêmes.

Actuellement au Mégarama de Casablanca.

Un au revoir

Hommage. L’artiste plasticien Mohamed El Baz nous a tragiquement quittés dans la nuit du 26 mai, à 57 ans. Il laisse derrière lui une œuvre qui a profondément marqué la scène marocaine de l’art contemporain, ainsi que toute une génération d’artistes.

La galerie Atelier 21, qui a accueilli au fil des années six expositions de l’artiste, rend hommage à celui qui s’était donné pour mission de “bricoler l’incurable”. Le 11 juin, artistes et amis de Mohamed El Baz animeront une table-ronde sur son parcours et sa vision du monde.

Ils seront entourés de ses plus belles œuvres, subversives et poétiques, souvent pensées à partir d’objets du quotidien, qui orneront les murs de la galerie.

Le 11 juin à l’Atelier 21, Casablanca.

Accro

Documentaire. Le réalisateur Ayoub Layoussifi et l’anthropologue Khalid Mouna se sont penchés sur les conséquences tragiques du fléau de l’addiction à l’héroïne qui ronge le nord du royaume, et plus particulièrement Tanger.

Ensemble, ils ont réalisé le documentaire Mono, qui raconte l’arrivée de cette drogue dans la ville, et le quotidien de ceux qui sont tombés dans cette addiction. En mettant le doigt sur la stigmatisation dont les “junkies” font l’objet, le documentaire interroge la désarticulation du lien social que cause l’addiction, et la difficulté de la guérison.

Les 9 et 11 juin à l’Institut français de Rabat.

Un orchestre et un ballet

Musique. Sous la direction de la cheffe d’orchestre Dina Bensaïd, l’Orchestre philharmonique du Maroc invite le Malandain Ballet Biarritz. Ensemble, les deux formations interpréteront le Boléro de Ravel, La Symphonie pastorale de Beethoven et Les Nocturnes de Chopin, pour un ballet chorégraphié par la prestigieuse compagnie biarrote, fondée et dirigée depuis 1998 par Thierry Malandain.

Les 7, 8 et 9 juin au Théâtre Mohammed V de Rabat.

Moments volés

Exposition. La photographe des premières nations d’Australie Naomi Hobson expose pour la première fois ses œuvres au Musée de la Photographie. L’exposition, intitulée “Adolescent Wonderland”, est constituée de clichés qui montrent des moments du quotidien et racontent la jeunesse de Coen, une petite ville australienne de 360 habitants.

Jusqu’au 22 juillet au Musée de la Photographie, Rabat.