Salut à vous, les amis. C’est un Zakaria Boualem régénéré qui vous accueille cette semaine à l’extrémité de cet estimable magazine. L’air triomphant, il flotte dans un état d’euphorie surprenant pour son âge, porté par la simple et douce joie de prendre son café dès le matin (avec le temps, le bougre a appris à se contenter de peu). Sans plus de formalités, il a donc décidé de réaliser pour vous un petit tour d’horizon des informations de la semaine, et merci.
“Cette semaine, le Boualem aborde la guerre imminente entre l’Iran et Israël, le grand recensement de septembre prochain, le tunnel sous le détroit de Gibraltar, le changement de sexe des mineurs… Le tout sans s’énerver, c’est merveilleux”
La Guerre des Mondes. Ce n’est un secret pour personne, l’Iran a lancé quelques drones à l’attaque de la seule démocratie de la région, une nouvelle preuve de son manque de discernement quand il s’agit de choisir ses ennemis. Sous le prétexte fallacieux que l’armée la plus morale du monde avait bombardé un de ses consulats, les mollahs ont cru bon de réagir, un peu comme s’ils avaient le droit de se défendre, eux aussi.
Bien entendu, les forces de l’empire se sont précipitées pour condamner cette ignominie, on n’en attendait pas moins de leur part. Ils devraient toutefois prendre garde, comme Zakaria Boualem le leur suggère depuis des mois, à cette nouvelle ambiance qu’ils ont installée, dans laquelle de plus en plus de barbares ont développé une telle aigreur vis-à-vis de leur affreuse hypocrisie qu’ils sont prêts à se réjouir de n’importe lequel de leurs malheurs. C’est dit.
“Il faut se pencher un instant sur cette passion du recensement, qui résiste à l’entendement et à la numérisation de l’administration. Tout se passe comme si le MarocModernesarl avait la trouille qu’on se barre”
The Final Countdown. Le Maroc s’apprête une nouvelle fois à compter ses locataires, en septembre prochain, via 55 000 enquêteurs qui vont sillonner notre paisible contrée. Il faut se pencher un instant sur cette passion du recensement, qui résiste à l’entendement et à la numérisation de l’administration. Tout se passe comme si le MarocModernesarl avait la trouille qu’on se barre, qu’il tenait à vérifier régulièrement que tout le monde est encore là, en quantité suffisante pour qu’il puisse continuer à en profiter, tranquillement. Imaginez un peu le drame si, poussés par le sentiment de vivre dans un pays un peu trop cher pour eux, peu soucieux de leur morale et de leur dignité, une partie des Marocains mettaient les voiles tandis qu’une autre, par mauvais esprit, refusait de se reproduire.
La Grande Évasion. Il paraît que le projet de tunnel à travers le détroit de Gibraltar, dont on parle depuis 1869 (ce n’est pas une blague), va connaître un coup d’accélérateur à l’occasion de la Coupe du monde 2030. C’est une très bonne nouvelle, incontestablement. Ce Mondial va nous précipiter dans les lumières de la félicité, régler tous les problèmes qui traînent depuis Moulay Ismaïl, c’est magnifique, faites vos listes les amis ! Il faut donc mettre en œuvre tout ce qui est possible pour résister jusqu’à cette date fatidique. C’est ce que va faire le Boualem, qui vient de se mettre au sport, qui ne mange plus de gras, qui se couche tôt et qui évite de s’énerver.
Apocalypse Now. La France, que Dieu l’assiste, est secouée par un débat des plus ardus, puisqu’une partie des parlementaires, sans doute les plus obtus, entend s’opposer au changement de sexe des mineurs transgenre. Il faut bien expliquer de quoi il s’agit (le Boualem a souffert pour comprendre ce sujet) : un enfant peut aujourd’hui bénéficier de ce qu’on appelle des bloqueurs de puberté, dès l’âge de huit ans, s’il “se questionne sur son genre”.
Voilà où nous en sommes, les amis, tout est allé très vite, on se demande si on n’est pas en train de créer une race de mutants. Il ne faut surtout pas demander à Zakaria Boualem ce qu’il pense de cette chose, le bougre n’est pas encore sûr d’avoir compris de quoi il s’agit, son cortex se refuse à ce genre de contorsions. C’est tout pour la semaine, et merci.