Mustapha Abdennour a très vite cherché à élargir ses horizons. Deux ans après la fin de ses études, il décide de s’installer à l’étranger. Précoce pour le jeune ingénieur ? Pas du tout. Son parcours professionnel, il en a tissé les contours loin du Maroc : en Pologne, à Dubaï, en Arabie saoudite, et bien d’autres pays.
En 2002, Mustapha Abdennour rejoint ZTE (Zhongxing Telecommunication Equipment Company Limited), un groupe originaire de Shenzhen (Chine) spécialisé en télécoms. Trois ans plus tard, il est muté en Pologne et fait le tour de plusieurs projets pendant trois ans supplémentaires.
Pour ce qui est du choix inhabituel du pays d’accueil, Mustapha Abdennour précise que son but était “de relever des défis”, indépendamment du lieu où il allait s’expatrier. “Je voulais aussi acquérir une expertise internationale et technique.” ZTE venait d’ouvrir une succursale en Pologne et cherchait des recrues. Il saute sur l’occasion “afin de pouvoir accélérer sa carrière”.
Un ingénieur touche-à-tout
Entre 2008 et 2010, Mustapha Abdennour décroche un MBA de la London Business School, puis rejoint le cabinet de conseil Arthur D. Little à Dubaï. Cette expérience de deux ans a été l’occasion de faire la transition de l’ingénierie au management et au conseil en stratégie. “Mon rôle était de fournir des conseils aux clients pour améliorer leur performance et leur compétitivité sur le marché”, nous explique-t-il.
Motivé par l’évolution fulgurante du e-commerce, il se lance en 2012 dans le monde de l’entrepreneuriat, à Dubaï même. Une expérience de deux ans qui a tout de même connu des hauts et des bas. “J’ai mis en place une équipe et un produit axé sur le concept du Marketplace. Cette aventure a renforcé mes compétences en management et en leadership”, dit-il.
Entre 2014 et 2019, la même quête des défis l’a conduit aux cabinets de conseil, comme Argon Consulting. En 2019, il est nommé au poste de directeur de stratégie dans un groupe pharmaceutique basé en Arabie saoudite. “Des nouvelles responsabilités transversales qui requièrent une pensée critique”, commente-t-il. Dernière mise à jour, il rejoint, en 2022, un groupe saoudien où il dirige toujours le département de données et d’analyses. Cette décision, il la justifie par “un besoin de retour à la technologie”.
Même s’il avoue réfléchir à lancer une entreprise au Maroc, cela ne changera en rien le fait que l’on peut “être basé au Maroc, sans nécessairement y travailler. Il faut garder cette vocation internationale, car le monde a changé”. Une énigme ? Plutôt un sens d’adaptation au mode de travail flexible du troisième millénaire.
C’est ce qui explique qu’il nourrit aussi une passion pour le voyage et les loisirs comme la plongée. De temps en temps, il prend part comme bénévole à des activités d’entrepreneuriat dans les pays en développement. On y voit facilement un lien avec son expatriation qui dure depuis environ vingt ans.
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