Lauréat de la promotion 2007 de l’INPT, Youness Fettah assure utiliser exclusivement des outils open source depuis 2015. Rappelons que le terme « open source » signifie que le code source d’un logiciel est public et accessible. Le logiciel en question peut donc être modifié par les développeurs et les entreprises souhaitant l’adapter à leurs besoins métiers, ou affiner son intégration avec leur système d’information.
Youness Fettah précise même avoir piloté la mise en œuvre d’une solution capable d’optimiser le temps et les ressources humaines lors des tests d’interopérabilité entre les composantes des réseaux mobiles. Ce qui reflète la base technique solide que ses expériences professionnelles, notamment chez Ericsson et Huawei, lui ont inculquée.
Les atouts de l’Allemagne
Pour Fettah, la solution qu’il a mise en place n’aurait jamais existé si elle n’était pas open source, et c’est ce qui explique sa passion pour cette méthode d’ingénierie logicielle. D’ailleurs, il est employé depuis mai 2021 chez Red Hat, le premier éditeur mondial de solutions logicielles open source.
Installé actuellement en Allemagne, il qualifie ce choix de naturel après le début de sa carrière professionnelle fin 2007. “Pour réussir une carrière technique, il faut absolument s’expatrier. C’était évident pour moi.” Et s’il admet que “s’expatrier dans ce pays de l’Europe de l’Ouest n’était pas un objectif en soi”, il souligne que l’Allemagne est un pays attrayant pour les ingénieurs du monde entier : “c’est un pays très dynamique et les sociétés allemandes sont très compétitives à l’échelle mondiale. Il y a donc toujours cette soif d’innover et d’utiliser les nouvelles technologies.” Et de poursuivre : “La culture allemande est basée essentiellement sur le travail. Pour un ingénieur, cela représente un environnement propice pour son développement personnel et professionnel.”
L’INPT au cœur
Malgré les péripéties de la vie et de l’éloignement, l’INPT et ses camarades de promotion demeurent dans l’esprit de Youness Fettah. Pris par les obligations familiales et professionnelles, il arrive tout de même à maintenir un lien avec eux. “J’essaie de garder le contact avec le maximum de lauréats de mon école. Vu les responsabilités de chacun, c’est un peu difficile”, explique-t-il. avant d’ajouter qu’il rêve d’un retour au bercail, le temps d’une visite à son école. “J’aimerais retourner un jour à l’INPT pour partager avec les étudiants mon expérience et les aider à bien planifier leurs carrières.”
Cette ambition trouve une explication dans le regard que Youness Fettah porte sur sa carrière depuis ses études supérieures jusqu’à aujourd’hui. Car il ne tarit pas d’éloges envers l’INPT : “Je suis reconnaissant à l’école, ses cadres et ses professeurs pour ce qu’ils nous ont appris. Je suis un produit de l’école publique et j’arrive à me distinguer à l’international. Cela témoigne de la qualité de l’enseignement au Maroc”, souligne-t-il.
Mais s’il se dit satisfait de son parcours personnel et professionnel, sa soif d’apprendre n’est pas encore assouvie. “Je ne suis jamais content de moi-même dans le sens où je cherche toujours à apprendre de nouvelles choses.”
Pour en savoir plus :
Le profil LinkedIn de Youness Fettah
La présentation du projet Who’s who
Les profils du Who’s Who des lauréats de l’INPT
