INPT : Badr Ndour, la boucle est bouclée

TelQuel et Jankari Consulting lancent le Who’s Who des lauréats de l’INPT leaders du digital. Une édition papier et digitale regroupant les profils inspirants de cette école publique réputée.

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Badr Ndour Crédit: DR

Ericsson, Accenture, Oracle, CommScope, JMAWireless… et puis retour chez Ericsson. Si certains responsables de télécoms passent leur carrière entière chez un seul employeur, Badr Ndour n’en fait pas partie. Il a toujours eu “un besoin de travailler sur de nouveaux projets et des sujets cruciaux qui posent des défis”, nous explique l’ingénieur.

Ainsi, après avoir obtenu son diplôme à l’Institut national des postes et télécommunications, (INPT) en 2001, il passe près de dix ans chez Ericsson. Mais en 2011, il reçoit une proposition d’Accenture, “une offre métier immédiate”, qu’il accepte avec l’objectif de “faire du conseil dans le domaine de la transformation et du changement”, dit-il.

Pourquoi ce départ après une aussi longue expérience ? Chez Ericsson, Badr Ndour a fait le tour de tous les métiers, en passant par les solutions, la gestion de projets, ou encore la vente et le conseil. “C’est une expérience qui m’a permis de beaucoup évoluer”, nous répond-il.

Plus tard, il endosse d’autres responsabilités chez Oracle, ou au sein de CommScope et de JMA. C’est là qu’il a l’opportunité de naviguer “dans des marchés plus importants, en menant des projets de grande envergure dans le partage de réseau et la couverture indoor d’infrastructure stratégique”. Puis c’est le retour chez Ericsson, un retour qui ne pouvait pas mieux survenir : “La 5G est là, c’est le moment parfait.

Un profil plutôt régional

Les débuts de Badr Ndour dans les télécoms ont coïncidé avec la libération du marché et le boom de la technologie de la 2G, ainsi que le lancement de la 3G. Au sein d’Ericsson, Badr Ndour a surtout accompagné l’évolution de Méditel/Orange, une expérience sur laquelle il porte un regard particulier. “C’est le premier opérateur que j’ai accompagné pour son lancement de la 2G et plus tard pour le lancement de la 3G”, se souvient-il.

Au Maghreb, il a travaillé sur l’implémentation de la 2G chez l’opérateur national algérien Mobilis, ainsi que l’implantation d’Orange et le lancement de la 3G en Tunisie. Ces deux pays, où Badr Ndour près de deux ans pour l’un, et près d’un an pour l’autre, ont plusieurs points communs en ce qui concerne l’évolution des télécoms. “Il y a beaucoup de ressemblances, s’agissant de la réutilisation des compétences. Les deux marchés sont portés par les offres du prépayé ainsi qu’un comportement similaire des utilisateurs”, souligne l’ingénieur.

Au sein d’Ericsson, Badr Ndour a aujourd’hui un rôle “plus régional que local”, précise-t-il. Au Maroc et en Afrique, il a dû relever plusieurs défis pour ses clients, comme le développement de la data : “A l’échelle du continent, nous avons travaillé sur l’augmentation de capacité et la modernisation des infrastructures. Il fallait s’assurer de la mise en place de réseaux à la hauteur des aspirations des citoyens africains et qui soient capables d’accompagner le processus de développement des économies nationales”. Des enjeux qui continuent d’évoluer, la fibre optique et la technologie 5G ayant pris leur envol dans plusieurs pays.

A cela il faut ajouter qu’avec l’organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc (en coopération avec l’Espagne et le Portugal), toute l’économie nationale est sur le qui-vive, pas seulement les opérateurs télécoms. Badr Ndour prévoit-il des changements dans sa carrière et ses missions ? “On y est déjà”, sourit-il.