Le monde suit avec inquiétude l’évolution de la situation en Palestine depuis deux semaines. Le coup de force du Hamas le 7 octobre, le choc et la stupeur qu’ils ont suscités en Israël et dans le monde occidental, à cause de l’important bilan en pertes humaines qu’il a entraînées, ont d’un autre côté vu apparaître l’indignation dans d’autres zones de la planète suite aux représailles israéliennes, d’une violence extrême. En d’autres mots, nous assistons aujourd’hui à une réelle fracture entre le monde occidental et ce que certains désignent comme le Sud global.
Sentiment de défense
Une cassure qui s’est fait ressentir dès le début des hostilités. D’un côté, l’ensemble du monde occidental, les États-Unis en tête, se sont empressés de se solidariser avec Israël et de rappeler son “droit absolu à la légitime défense”.
De l’autre, ce sont au début des appels au calme et des condamnations des violences à l’encontre des civils de tous bords qui ont été lancés, tout en rappelant le contexte politique et la nécessité d’une reprise du dialogue.
“L’attaque du Hamas du 7 octobre ne fait donc que raviver ce sentiment de défiance envers l’Occident qui a pris fait et cause pour Israël sans remettre cette attaque dans son contexte. Cette attaque abominable, qui a visé sans distinction des militaires, mais aussi des civils massacrés dans leur domicile, doit être dénoncée de manière forte et sans équivoque. Mais les bombardements de Tsahal sur Gaza et la privation d’eau, d’électricité et de vivres aussi !”, précise Nizar Derdabi, analyste en défense et relations internationales.
La suite de l’article met en lumière la division entre le soutien occidental à Israël malgré des allégations de partialité et les critiques en provenance du Sud global. Il aborde la partialité médiatique, la perte de crédibilité des États-Unis et l’émergence de sphères d’influence régionales.
Car la situation actuelle pourrait avoir des implications durables pour la géopolitique mondiale. L’article explore à ce sujet la fracture entre le monde occidental et le Sud global, en se penchant sur le rôle de pays tels que le Maroc, la Turquie et l’Égypte.