Près de 3000 morts et plus de 7000 blessés depuis le 7 octobre, entre Palestiniens et Israéliens (un bilan qui s’alourdit d’heure en heure), la bande de Gaza sous bombardement permanent et placée en état de siège par Israël (électricité, eau potable, produits alimentaires, aide humanitaire…coupés), les villes israéliennes visées par des roquettes, des escarmouches de plus en plus violentes au Sud-Liban, le cycle d’affrontement à grande échelle a repris entre le Hamas et le Hezbollah d’un côté et Israël de l’autre. Une explosion de violence qui a remis, d’un coup, la question palestinienne au centre de l’attention de la communauté internationale.
Le Hamas à la manœuvre
Tout a commencé par un coup de force du Hamas, baptisé opération “Déluge d’Al Aqsa”, lancée à l’aube du samedi 6 septembre par sa branche paramilitaire, les Brigades Azzedine El Qassam. Une opération sophistiquée avec des attaques menées depuis le sol, l’air et la mer, couverte par un barrage de tirs de roquettes qui a pris au dépourvu et bousculé le dispositif de défense israélien.
“D’un point de vue militaire, cette opération ressemble d’une certaine façon et à plus petite échelle à l’opération de traversée du canal de Suez par l’armée égyptienne, le 6 octobre 1973. Elle a été préparée très minutieusement pendant des mois, avec un énorme travail de renseignement sur le dispositif ennemi et ses faiblesses éventuelles, puis une planification très précise sur le rôle de chacun dans cet ensemble”, explique Michel Goya, historien militaire et ancien colonel des troupes marines de l’armée française.
Entre 3000 et 5000 obus et roquettes ont été tirés en direction du périmètre israélien autour de la bande de Gaza durant les premiers moments de l’attaque. Parallèlement, des infiltrations sont conduites par voie aérienne grâce à des parapentes motorisés, alors que des drones se chargeaient de neutraliser les tours d’observation de Tsahal (largement automatisées), pendant que des hommes-grenouilles et des vedettes rapides se dirigeaient vers les plages avoisinantes.
“Le premier mot qui vient à l’esprit est celui de surprise. C’est d’abord cet effet militaire qui a été recherché, condition essentielle de la liberté d’action, premier principe stratégique. L’initiative a été du côté du Hamas et la réaction israélienne montre que l’adaptation a peiné à se mettre en place”, précise Olivier Kempf, ancien général de l’armée de terre française, stratégiste et géopolitologue.
Dans la foulée, des bulldozers se sont chargés d’ouvrir des brèches dans le grillage de séparation pour permettre aux membres du Hamas de s’engouffrer dans le périmètre qui entoure Gaza. Des attaques simultanées et éparpillées qui ont surpris l’armée israélienne et permis aux miliciens du Hamas de s’avancer jusqu’à 25 km en territoire israélien.
“Les milices du Hamas ont eu recours à tout le spectre des capacités militaires qu’ils ont pu utiliser : composante terrestre avec des pick-up et des motos, composante aérienne avec des parapentes, des drones et des roquettes par milliers et, enfin, composante maritime avec des embarcations, le but étant de saturer les systèmes de défense israéliens, occasionner le plus de pertes et de dégâts possible et créer un effet de choc et de sidération dans les rangs de Tsahal”, explique Nizar Derdabi, analyste en défense et relations internationales.
Ce dernier souligne au passage que l’opération du Hamas s’inspire de l’un des trois principes stratégiques de la guerre, théorisés par le Maréchal Foch.
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Celui-ci révèle les coulisses de l’opération « Déluge d’Al Aqsa » du Hamas et dévoile les échecs du renseignement israélien, la menace des nouvelles technologies militaires, et l’influence de puissances étrangères. Alors que la situation au Proche-Orient atteint des niveaux de tension sans précédent, plongez dans les détails de cette opération militaire sophistiquée qui a secoué la région.
L’article décrit comment le Hamas a minutieusement planifié et exécuté son opération surprise, exploitant les faiblesses de la défense israélienne pour percer le périmètre réputé inviolable. Les défaillances du renseignement israélien sont également mises en lumière, remettant en question la fiabilité de l’un des principaux piliers de la stratégie de défense israélienne. Les raisons de ces défaillances sont discutées, allant de l’aveuglement stratégique à une confiance excessive en la technologie.
L’article souligne également l’influence des puissances étrangères, notamment l’Iran, dans la montée en puissance du Hamas. Le soutien iranien au Hamas qui pourrait être une tentative de saboter la normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël.
La menace des nouvelles technologies militaires est explorée, montrant comment l’automatisation des instruments de défense a échoué face à l’adaptation de l’adversaire. Alors que la situation s’intensifie, Israël envisage différentes options militaires, allant d’une simple campagne de frappes à une probable invasion de Gaza. Celle-ci pourrait déclencher une série d’événements aux conséquences imprévisibles.
La tension monte alors que les États-Unis apportent leur soutien à Israël, et la région se trouve au bord de l’embrasement : l’avenir au Proche-Orient est incertain, et les répercussions de ces événements pourraient être déterminantes. Plongez dans l’intrigue de cette crise internationale en lisant l’article complet.