Au premier jour de sa visite, le conduisant notamment dans les zones touchées par le séisme du 8 septembre, Jean-Luc Mélenchon a estimé que la France n’avait “pas toujours brillé par son sens de l’à-propos et il en est résulté des difficultés qui, à (son) avis, auraient pu être évitées”.
Les tensions bilatérales ont connu un nouvel épisode lors du tremblement de terre ayant frappé la région de Marrakech et tué près de 3000 personnes. Le Maroc n’a pas retenu l’aide proposée par Paris, entraînant de vives polémiques en France.
Le Quai d’Orsay avait ensuite indiqué que le président Emmanuel Macron était invité par le roi Mohammed VI à effectuer une visite d’État, ce que Rabat avait démenti.
“Il faut tourner la page de l’arrogance”, a déclaré Mélenchon à des journalistes à Amizmiz (sud de Marrakech) où de nombreux rescapés vivent dans des tentes.
“Les relations de la France et du Maroc doivent s’améliorer (…) Cette manière de regarder le Maroc de haut m’est encore plus insupportable en voyant ce que je vois ici”, a poursuivi le natif de Tanger. “Le Maroc s’en est sorti admirablement et nous autres Français, nous avons des leçons à prendre ici d’efficacité, de discipline et d’entraide”, a ajouté le leader insoumis.
Les relations entre le Maroc et la France, ancienne puissance coloniale où vit une importante diaspora marocaine, sont tendues depuis qu’Emmanuel Macron s’efforce de se rapprocher de l’Algérie qui a rompu en 2021 ses relations diplomatiques avec Rabat, accusé d’“actes hostiles”.
Le Maroc reproche aussi à la France de ne pas s’aligner sur les États-Unis et Israël qui ont reconnu la marocanité du Sahara. “Ce sont des paramètres nouveaux auxquels les Français sans doute devraient réfléchir avec plus d’attention”, a estimé mercredi Mélenchon, qui compte dans son parti des membres ayant affiché leur soutien au Polisario.
(avec AFP)