Amine Al-Hazzaz : “Les levées de fonds pour les start-ups en Afrique ne représentent même pas 1% des levées mondiales”

Comment la tech transforme l’Afrique ? C’était le sujet d’un live Le Scan Spécial GITEX AFRICA 2023 en partenariat avec Orange Maroc. Notre invité : Amine Al-Hazzaz, fondateur de l’accélérateur HSeven.

Par

TOUMI/TELQUEL

L’Afrique est-elle en train de rater le train du numérique ?

On peut s’inquiéter. Avec l’Intelligence artIficielle (IA), la compétition technologique prend une nouvelle dimension. L’Afrique doit travailler unie.

Nous devons créer des “hubs tech” régionaux. Les États doivent investir massivement, sinon nous risquons d’être distancés.

Le Maroc draine encore peu d’investissements. Que faut-il faire ?

Il faut capitaliser sur nos forces. Notre système financier est un des leaders en Afrique. Nos banques doivent investir dans les fintech, qui représentent l’avenir.

Au niveau du continent, 52% des start-up accompagnées par des accélérateurs et incubateurs parviennent à lever des fonds. C’est encore insuffisant. Les levées de fonds en Afrique ne représentent même pas 1% des levées mondiales.

Les banques et les états ont un rôle à jouer. Il faut structurer cet écosystème et industrialiser la production des futurs techno-champions. Les écosystèmes start-ups ont toujours été poussés par des États. Il faut arrêter de croire que c’est le privé qui porte seul ce secteur.

Quels sont les défis pour le continent ?

Un des principaux défis est la formation de notre jeunesse. D’ici peu, 22 millions de jeunes Africains vont arriver chaque année sur le marché de l’emploi. Le digital représente une opportunité mais il faut pouvoir la saisir. Face à une Asie, un Japon et une Chine forts mais vieillissants, la jeunesse africaine est un atout.

Ils l’ont dit dans Le Scan

“La responsabilité civile des dirigeants est un marché prometteur au Maroc. Il y a une véritable prise de conscience des dirigeants d’entreprises ”

Abdelhamid Habboubi, PDG du groupe EPEGA. Épisode : “Nos patrons sont-ils bien protégés ?”

“Le don d’organe est encore très méconnu au Maroc”

Amal Bourquia, néphrologue, professeure d’université, présidente de l’association Reins. Épisode : “Kayna Dorouf, quand la fiction fait craindre le pire aux médecins.”