Armando Barucco : “Le Maroc est un marché prometteur pour les exportations italiennes à 360 degrés”

Le 23 mai, se tenait le vernissage de l’exposition “Diva ! Italian glamour in fashion jewellery” au Musée national de la parure de Rabat, qui présente 200 merveilles de la bijouterie de mode italienne. Un évènement qui contribue, nous explique l’ambassadeur d’Italie au Maroc, Armando Barucco, à renforcer les liens culturels et artistiques entre les deux pays. Entretien.

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L’ambassadeur d’Italie au Maroc, Armando Barucco Crédit: TNIOUNI/TELQUEL

Quelle est la genèse de cette exposition qui résulte de la collaboration entre l’ambassade d’Italie à Rabat, l’Institut culturel italien et la Fondation nationale des musées du Maroc ?

“Diva” est une exposition qui retrace les temps forts et singularités de la bijouterie et de la mode italienne. Conçue comme une exposition itinérante, par ailleurs précédemment installée à Dubaï…Crédit: DR

Depuis le début de mon mandat au Maroc, la Fondation nationale des musées (FNM) et son président, M. Mehdi Qotbi, sont une référence primordiale pour les activités culturelles à Rabat. Le nombre et la complexité des expositions organisées par le FNM se conjuguent à la vision d’une culture démocratique ouverte aux influences internationales.

“Diva !” fait partie des principales expositions organisées par le ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale : elle ne pouvait être accueillie que dans un lieu aussi emblématique que le Musée national de la parure aux Oudayas.

Quand nous – l’ambassade et l’Institut– avons évoqué l’exposition avec le président de la Fondation, l’harmonie a été immédiate pour organiser en commun ce beau projet.

Comment cette exposition contribue-t-elle à renforcer les liens culturels et artistiques entre le Maroc et l’Italie ?

Grâce à la vision de la commissaire de l’exposition, Alba Cappellieri, professeure à l’École polytechnique de Milan, «Diva!» emmène le visiteur en voyage au carrefour de la mode, de l’artisanat et du design, à travers les 200 pièces exposées.

Des pièces qui représentent la quintessence du made in Italy avec des créations de grandes marques – comme Valentino, Prada, Gucci et Dolce&Gabbana – mais aussi de jeunes designers. Conçue avec la conservatrice du musée, Mme Fatima-Zahra Khlifi, afin de “dialoguer” avec la collection permanente des Oudayas, l’exposition met en valeur le savoir-faire italien, le replaçant dans le contexte d’une tradition méditerranéenne dans laquelle le Maroc joue un rôle incontournable. De cet entrelacement émergent des dénominateurs communs : des techniques artisanales ou encore le rôle social du bijou.

Les bijoutiers italiens considèrent-ils le Maroc comme un marché prometteur pour leurs créations ?

Le Maroc est le troisième marché pour les exportations italiennes en Afrique. Avec un volume d’échanges qui a atteint près de 4,5 milliards d’euros en 2022, et un taux de croissance annuel de 27%, le Maroc est un marché prometteur pour les exportations italiennes à 360 degrés.

Les produits de luxe et de mode ne font pas exception. La relation commerciale entre les deux pays s’appuie sur des chaînes de valeur dans les secteurs forts de nos économies – comme les machines industrielles et l’automobile – mais aussi sur la nécessité d’intéresser les clients marocains attentifs à la qualité et à la “beauté”.

Une “beauté” qui résulte de la rencontre entre des parcours de recherche innovants et des processus de production enracinés dans la tradition du made in Italy.