Un ordinateur capable d’assurer à la perfection les exercices comptables les plus complexes, un logiciel qui rédige, programme et publie des annonces commerciales sans la moindre erreur, un robot qui permet aux agriculteurs d’identifier et sélectionner les cultures et les produits qui seront les plus rentables selon les perspectives climatiques et conjoncturelles…
S’il y a à peine cinq ans ces fonctionnalités assurées par l’Intelligence artificielle (IA) paraissaient relever de la science-fiction, aujourd’hui, elles sont intégrées dans le quotidien de plusieurs entreprises souhaitant accompagner l’ère de la quatrième révolution industrielle.
Dans les pays émergents comme le Maroc, l’utilisation de cette technologie est encore à un stade embryonnaire, mais devrait connaître un développement tous azimuts, laissant présager un nouveau cycle de croissance économique. Ce cycle pourrait avoir un impact sur la performance et les résultats des opérateurs économiques, mais ses éventuelles conséquences sur le marché de l’emploi sont alarmantes.
“Dans le monde actuel axé sur les données, l’objectif commun des entreprises est de devenir plus intelligentes, de savoir où se situent les opportunités de marché, où se situent les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement et où des améliorations de processus peuvent être apportées. D’où l’intérêt porté à l’IA”, nous indique Safaa Makati, professeure chercheuse en sciences de gestion du groupe EDVANTIS- ISGA Rabat.
Pour les patrons, ces avancées sont de bon augure, mais pour la classe ouvrière cette “néo-robotisation” est synonyme de chômage
Elle note, toutefois, que cette technologie métamorphose à plus d’un titre le marché du travail et plus particulièrement les métiers de l’industrie.L’industrie manufacturière à titre d’exemple est susceptible de connaître un important déplacement d’emplois en raison de l’IA.
Selon notre interlocutrice, l’IA est utilisée pour automatiser les tâches répétitives en production, voire quelques fonctions un peu plus complexes et plus intellectuelles, comme en Chine – pays leader en la matière avec les des États-Unis – où elle est, d’ores et déjà, utilisée pour améliorer les processus de production, la maintenance prédictive et l’amélioration de la qualité des produits.
Pour les patrons, ces avancées sont de bon augure, mais pour la classe ouvrière cette “néo-robotisation” est synonyme de chômage.
Des secteurs plus touchés que d’autres
“L’Intelligence artificielle GPT4 ou la fin d’un monde ?”. C’est le thème du dernier épisode du podcast “Le Scan [Grand Format]” disponible sur la chaîne YouTube de TelQuel. Landry Benoit et Réda Dalil reçoivent Mehdi Alaoui, fondateur et CEO de La Startup Station.