Décidément, rien n’est épargné aux Marocains. Les récentes pluies ont mis du baume au cœur et l’épopée des Lions de l’Atlas au Mondial a ravivé la fierté nationale. Mais, passée l’euphorie, la réalité concrète s’est une fois encore invitée en parasite. Cette réalité se présente sous les traits d’une pathologie récalcitrante, dont les rémissions, hélas, sont souvent de courte durée : l’inflation. Depuis le début de l’année, elle se déploie avec rage, se propageant à toutes les composantes du fameux panier de la ménagère. Fruits, légumes, carburants, équipements électroménagers… les hausses ne semblent plus connaître de limites. Déjà éreintés par les flambées inouïes des prix à la pompe, la sécheresse et les contrecoups du conflit russo-ukrainien, les Marocains doivent désormais composer avec un énième round inflationniste. Comme une fatalité, ce phénomène résiste à tous les boucliers proposés par le gouvernement. Ainsi, les milliards servis aux transporteurs n’auront guère bloqué le renchérissement global des prix. La levée des droits de douane sur l’importation des bovins devrait connaître le même sort. C’est que – et c’est une constante – ces dispositifs sont…