Ces cris n’ont pourtant pas réussi à parasiter un autre cri, plus puissant et retentissant : “Sir, Siiir, Siiiiir.” Celui-ci résonne encore dans nos oreilles. La doxa “Niya” retentira à jamais dans notre cœur.
Siiiiir, parce que le Maroc, au-delà des tacles et des offenses répétées, provenant d’un pays frère, avance. Avec prudence, mais il avance à coup sûr. Les avalanches de réformes et de chantiers structurants font chaque jour l’actualité nationale et internationale. Et dans le marasme du contexte international, on feint quand même l’échec.
Niya, parce que notre Souverain a toujours tendu la main à nos frères maghrébins et africains, avec la plus grande et élégante sincérité. Le mondial au Qatar n’a fait que faire ressurgir la profondeur de l’âme marocaine. Un peuple téméraire, civilisé et bienveillant.
Dieu seul sait que le Maroc est confronté à de nombreuses difficultés, inhérentes à tout pays en développement. Nous sommes loin d’être parfaits. Mais jamais, ô grand jamais, nos gouvernants ont tenté de distiller en nous une haine quelconque. Même notre pire ennemi, tapi derrière nos dunes, nous avons appris à l’ignorer, au pire à le déconsidérer. Les discours royaux ont toujours transpiré le pacifisme, le calme, la dignité et la noblesse.
Les circonstances sportives ont voulu que nous découvrions en nous une force de l’esprit, discrètement effacée par les vicissitudes du quotidien. L’équipe nationale a insufflé en nous le désir d’avancer, encore plus vite, encore mieux, avec la plus belle des intentions. Siiiiir bniya ! Siiiiir, veut dire bien plus de choses que courir.
La fuite en avant des autorités algériennes égratigne, jour après jour, l’âme de sa population en disséminant les valeurs morales les plus exécrables
Ce “cri” n’est pas un simple jouet marketing, mais un moteur qui est censé transformer nos peurs, nos craintes, nos doutes, nos tergiversations et nos procrastinations en une force empreinte d’engagement, de confiance et de solidarité, que ce soit dans notre intimité individuelle que dans les efforts collectifs du pays. Gouverner avec ténacité, résilience et bienveillance. Des valeurs que l’on peut facilement interpréter dans le corpus et les éléments de langage des discours royaux ou dans le rapport du Nouveau modèle de développement. On peut certes se confronter au réel, mais l’intention est là, Niya !
Notre cher voisin a délibérément opté pour un autre modèle. Gouverner par la haine. Leur cri ne crée rien. Leur cri ne résonnera dans aucune ligne d’histoire. Leur cri ne glorifiera aucun système de valeur. Leur cri n’inspirera aucun peuple ou nation. Leur cri ne glorifie aucune religion et ses sagesses. Leur cri est symptomatique d’un système qui agonise.
Realpolitik, guerre psychologique, raison d’État, aucune théorie politique ne pourrait justifier les actes malveillants de notre voisin. Machiavel se retournera certainement dans sa tombe face au manque flagrant de clairvoyance et de tact dans la guerre que notre voisin imagine mener contre nous. Malgré les apparences, ce ne sont ni le Maroc ni le Maghreb uni les premières victimes, mais bien le peuple algérien. Un peuple, secrètement mais réellement accueillant et affable, lorsqu’un Marocain lui rend visite.
La fuite en avant des autorités algériennes égratigne, jour après jour, l’âme de sa population en disséminant les valeurs morales les plus exécrables. Du mal-vivre individuel, les Algériens passeront subrepticement au mal-être collectif. Un corps malade, gangréné malgré lui par les verbes haïr, détester et dénigrer… le Maroc, la France, et finalement l’Histoire. Des émotions et des sentiments qui, lorsqu’ils atteignent leur paroxysme, assombrissent toute perspective de développement qu’il soit social, économique et encore moins culturel.
Le Maroc a fait rayonner toute la communauté arabe, musulmane et africaine, à travers des valeurs qui nous réunissent et anoblissent le sport… il y a à peine quelques semaines.
L’Algérie a offert au monde entier une image en haute définition de leur mal-être, entachant encore une fois l’image du sport africain… il y a à peine quelques jours.
Siiiiirocratie vs hainocratie.
Les livres d’histoire raconteront la suite…