Zakaria Boualem a attendu trente-six ans. Oui, la moitié d’une vie d’attente et de souffrance avant de connaître à nouveau la secousse tellurique qui a percuté notre paisible contrée jeudi soir. En 1986, il n’était encore qu’un enfant, à Guercif, et il avait parcouru la ville en braillant de toutes ses forces sa joie, avec toute sa tribu, réunie pour la première fois depuis l’époque mérinide. Complètement déconnecté du reste du monde, il ignorait tout des codes des festivités : il ne disposait ni d’un maillot de l’équipe nationale, ni…