Sidi Larbi Cherkaoui parle comme il danse. Quand on l’interroge, les mots glissent, virevoltent, et les phrases s’enchaînent avec fluidité. Depuis plus de vingt ans, le danseur et chorégraphe poursuit sa carrière tambour battant, tenant d’une main sa propre compagnie, Eastman, et de l’autre, menant à la baguette les plus grands ballets du monde. En parallèle, il collabore avec des réalisateurs et chanteurs internationaux sur des projets artistiques qui lui tiennent à cœur, comme Beyoncé, pour qui il a chorégraphié plusieurs clips. Rencontre.
Vous venez de prendre la tête du ballet du Grand Théâtre de Genève. Comment accède-t-on à un poste si prestigieux ?
C’est lié à mon parcours. Quand j’ai débuté en tant que chorégraphe, j’étais d’abord un chorégraphe indépendant, je travaillais avec ma propre équipe, dans un contexte assez privé. Au fur et à mesure, j’ai reçu des invitations pour travailler avec des compagnies de répertoire comme,…