Le projet de loi-cadre relatif au système national de santé, présenté devant le roi en Conseil des ministres, tenu mercredi 13 juillet, confirme la volonté de l’État d’aller au bout du chantier le plus important de ce règne. A la lecture du compte-rendu du Conseil des ministres, on mesure à quel point la tâche est immense. Chantier multidimensionnel, la réforme du secteur de la santé s’attaque à la gouvernance, à la problématique des déserts médicaux, à la valorisation des ressources humaines et à la mise à niveau des structures sanitaires. Découlant d’une approche holistique, le projet de loi brasse large, très large. Si large en effet qu’il est sidérant de constater à quel point ce secteur avait été laissé auparavant en jachère. Il aura fallu que le Covid-19 frappe pour que, aux confins de l’État, l’on prenne conscience que le bien-être des Marocains ne relève guère du luxe. Car longtemps, le citoyen a pâti de services de santé brinquebalants. Si bien qu’en désespoir de cause, le Marocain a préféré s’endetter pour se soigner auprès de cliniques privées hors de prix,…