Téhéran, la nuit
Cinéma. Au début des années 2000, Rahimi, une journaliste iranienne, plonge dans les bas-fonds de la ville de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Les autorités locales ne lui étant pas d’une grande aide, elle se retrouve livrée à elle-même. S’improvisant enquêteuse, la journaliste va alors sur les traces d’un tueur en série qui entend purifier la ville de ses péchés en s’attaquant à des prostituées en pleine nuit… Tour à tour, ce sont les points de vue du tueur et de l’enquêteuse qui sont présentés. Inspiré d’un fait divers, Les nuits de Mashhad, troisième long-métrage du réalisateur iranien Ali Abbasi, s’attaque au fanatisme religieux et à la violence patriarcale, et offre un thriller empreint d’une réelle puissance cinématographique. Présenté à la 75e édition du Festival de Cannes, le film a valu à l’actrice Zar Amir Ebrahimi le prix de l’interprétation féminine.
Dans tous les Mégarama du royaume.
Plus haut, plus fort
Concerts. La fondation Ali Zaoua, qui a désormais 13 ans, poursuit son engagement auprès de jeunes artistes en herbe. Les lauréats du programme Positive School of Hip Hop présenteront leur toute première playlist, intitulée “Red Carpet”, lors d’un concert au Centre des étoiles de Sidi Moumen. Celle-ci est tirée du dernier film du réalisateur Nabil
Ayouch, Haut et Fort, auquel ont participé ces mêmes lauréats. Le lendemain, le centre culturel accueillera le groupe de rock Betweenatna pour un concert inédit, dans le cadre d’une sortie de résidence artistique organisée par la fondation.
Les 16 et 17 juillet au Centre des étoiles de Sidi Moumen, à Casablanca.
Nuit blanche
Projections. L’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH)
revient pour une 11e édition axée autour des droits de la famille. Le temps d’une nuit et jusqu’au lever du jour, ciné-
philes, chercheurs, cinéastes et curieux se réunissent pour visionner ensemble des longs-métrages, courts-métrages et documentaires, ponctués de débats animés par le journaliste Jamaâ Goulahsen. Après des éditions consacrées au Prin-
temps arabe, aux droits des femmes, à la migration ou encore à la justice, la thématique choisie résonne pleinement
avec l’actualité du pays, puisque la société civile n’a de cesse d’appeler à la réforme de la Moudawana de 2004.
Les 22 et 23 juillet à la Bibliothèque Nationale, Rabat.
Jardin secret
Exposition. L’artiste plasticienne Amina Benbouchta présentera “Cône de lumière” à la Galerie Delacroix de Tanger. Cette exposition monographique est une plongée dans l’univers intime de l’artiste, offert via de multiples supports : toiles libres, carrés de verre, projections vidéo. Amine Benbouchta y explore la notion de lumière sous toutes ses formes, et y dévoile un jardin secret tout en couleurs.
Vernissage le 16 juillet à la Galerie Delacroix, Tanger.
Si proches, si loin
Photographie. L’anthropologue et photographe Manoël Pénicaud a décidé de poser son regard sur les croisements religieux qui caractérisent la région méditerranéenne. À travers un ensemble de clichés peuplés d’hommes et
de femmes dans des lieux de culte, l’œil du photographe s’intéresse à la fréquentation des mêmes sanctuaires par des
fidèles issus de religions différentes.
Du 11 mai au 20 octobre à l’Institut français de Marrakech.