L’apprenti Trump
Cinéma. Avant de devenir le président des États-Unis, redouté par les plus grandes puissances occidentales, Donald Trump était un jeune “apprenti” entrepreneur immobilier qui a fini par surpasser son mentor, l’avocat ultraconservateur Roy Cohn. Là où les biopics ne parviennent que rarement à satisfaire la critique internationale, celui du réalisateur iranien Ali Abassi semble faire l’unanimité depuis sa sortie le 9 octobre, sauf peut-être auprès du principal concerné, qui a déjà qualifié l’œuvre de “diffamatoire”. The Apprentice raconte l’ascension de l’homme d’affaires à travers les coulisses les plus sombres du pouvoir américain. Il ne retrace pas l’intégralité de la carrière de Donald Trump, mais un fragment de sa vie, durant deux décennies, les années 1970 et 1980, qui ont fait de lui un richissime promoteur immobilier, et qui ont forgé son futur caractère politique. Sorti en pleine campagne présidentielle, The Apprentice jette un éclairage nouveau sur le chef controversé des Républicains ; ce qui en fait un film à ne pas manquer.
Actuellement au cinéma.
Frères de lait
Projection. C’est peut-être le meilleur film de Michel Ocelot que l’Institut français de Casablanca projette cette semaine, dans le cadre du mois du film d’animation : Azur et Asmar, initialement sorti en 2006, un peu moins de dix ans après le phénomène Kirikou (1998). C’est l’histoire de deux frères de lait, l’un blond et l’autre brun, élevés dans un riche palais situé quelque part au sein d’une civilisation arabo-musulmane – pour laquelle le réalisateur a dit s’être inspiré du Maroc – qui se voient séparés au début de leur adolescence. Devenus adultes, ils tenteront de délivrer ensemble la fée des djinns, héroïne qui a bercé les contes de leur enfance. D’une beauté époustouflante, ce long-métrage d’animation dit tout l’amour de Michel Ocelot pour les cultures du monde, et est empreint d’un profond humanisme.
Le 20 octobre à l’Institut français de Casablanca.
Poétesse des montagnes
Spectacle. Le nom de la poétesse amazighe Mririda N’Aït Attik résonne encore, près de 80 ans après sa mort. Pour certains, elle n’était qu’une prostituée qui vivait dans les montagnes. Mais d’autres, comme son traducteur René Euloge, ont su percevoir la poésie qui se dégageait de ses chants intemporels, et acceptent le mystère que constitue la vie de cette femme dont on connaît si peu de choses. À l’initiative de la Maison de l’Oralité, centre culturel d’Aït Ben Haddou, les chanteuses Awa Ly, Hafsa Oubaba et Caroline Bentz, accompagnées de la gnaouie Hind Ennaira, se réunissent le 22 octobre à Marrakech pour tenter de faire vivre une nouvelle fois les vers rythmés de Mririda.
Le 22 octobre à l’Institut français de Marrakech.
Les images de demain
Exposition. Fatima-Zahra Morjani est l’invitée de la galerie Shart où elle présente “Analogies”. Une exposition pensée autour de la mémoire collective et de la question de la transmission des images dans un monde où elles sont partout. À partir de matières organiques, l’artiste fait de la plante “une métaphore de la condition humaine”, et donne à voir toute sa fragilité, mais aussi sa capacité de réinvention.
Du 17 octobre au 23 novembre à la Galerie Shart, Casablanca.
Arts et sciences
Théâtre. L’Institut français de Rabat présente Extrêmophile, une pièce de théâtre scientifique qui explore les mystères des océans en croisant sciences de la vie et dramaturgie. Le spectacle, qui met en scène une chercheuse déroutée par l’étendue de ses découvertes, est créé par Alexandra Badea, et s’inspire librement de sa rencontre avec Bernard Ollivier, spécialiste en microbiologie des environnements extrêmes.
Le 21 octobre, à la faculté des sciences de Rabat.