Le juge près la cour qui a traité, en appel, le dossier de l’ancien ministre en détention depuis 2019, a réduit ainsi sa peine initiale qui était de trois ans de prison. Il a également levé le gel sur la villa familiale du ministre. Cependant, Tayeb Louh ne quitte pas la prison en raison de son inculpation dans une autre affaire, liée à l’annulation en 2013 du mandat d’arrêt international lancé à l’époque contre l’ex-ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, qui s’est réfugié aux États-Unis, apprend-on de l’agence de presse turque Anadolu.
Poursuivis dans la même affaire, l’homme d’affaires Tarek-Noah Kouninef a été condamné, quant à lui, à la même peine, alors que l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Benhachem, a écopé d’une peine de 18 mois de prison avec sursis.
Le Procureur général près la Cour d’Alger avait requis la semaine passée une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre des trois accusés, avec confiscation de tous les biens et comptes bancaires saisis dans le cadre de cette affaire.
En octobre dernier, l’ancien ministre algérien de la Justice sous Bouteflika, Tayeb Louh, avait été condamné à 6 ans de réclusion criminelle par le tribunal criminel de “Dar el Beida” à Alger pour “incitation à falsification de documents officiels”.
Les vastes enquêtes pour corruption lancées après la démission en avril 2019 de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit, le Hirak, avaient conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, hauts fonctionnaires et hauts gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.
(avec MAP)