Sarah Kerroumi : un management paritaire
A seulement 39 ans, Sarah Kerroumi est secrétaire générale d’Ynna Holding, un des plus anciens groupes industriels privés au Maroc, employant plus de 20.000 collaborateurs, dont plus de 40% de femmes dans 26 filiales – un chiffre très respectable, au vu des statistiques et moyennes nationales. Après l’obtention d’un bachelor à l’Université Al Akhawayne en 2002, elle s’envole pour les Etats-Unis, afin de poursuivre ses études à la Johnson & Wales University. En 2009, de retour au Maroc, elle rejoint l’une des filiales d’Ynna Holding, occupant ainsi le poste de directrice audit et contrôle de gestion. Quelque temps plus tard, elle est repérée par Miloud Chaabi, fondateur d’Ynna Holding, ancien député PPS et figure incontournable du capitalisme marocain. C’est lui-même qui lui confiera par la suite la gestion, ainsi que la réorganisation de l’empire qu’est devenu Ynna Holding, fondé en 1948. Sous le management de Sarah Kerroumi, le groupe prospère, développe ses filiales, et investit dans différents secteurs, tels que l’hôtellerie, la grande distribution, ou encore l’agro-alimentaire et la grande distribution, loin de ses champs d’actions initiaux que sont le BTP et l’industrie. Au fil des années, les résultats de sa vision ainsi que de ses stratégies plaisent, et la jeune femme s’impose comme une figure proue du management marocain. Elle devient la première femme marocaine à faire son entrée quatre années consécutives dans le classement Choiseul Africa des leaders économiques de demain, un think thank indépendant qui classe les dirigeants africains les plus influents et prometteurs de quarante ans et moins. Tandis que son talent et son expertise la précèdent, Sarah Kerroumi est également engagée pour la réalisation de la parité au sein de ses équipes. Consciente de l’importance de la place des femmes au sein des sphères de leadership, elle met en place un processus de regroupement paritaire au sein de l’Ynna Holding, qui a permis au groupe d’être nominé parmi les finalistes des “gender leaders of the year” des Africa CEO Forum Awards en 2019.
Salma Guerouali : un combat pour l’hygiène intime des femmes
Native de Fès, Salma Guerouali porte à son nom un CV doré de diverses expériences en marketing depuis plus de vingt ans. Lorsqu’elle fait son entrée dans le marché du travail, c’est d’abord dans le domaine des télécommunications, en 2000, au lancement de la marque Méditel, à présent devenue Orange Maroc. C’est en 2002 que s’opère le virage, lorsque Salma Guerraoui intègre le domaine pharmaceutique, en travaillant pour la multinationale suisse Roche Holding. En toute cohérence, elle rejoint trois ans plus tard l’équipe marketing de la marque allemande Bayer, où elle continue d’exercer ses fonctions à ce jour. Si à ses débuts en 2005, Salma Guerraoui était chargée de la gamme multivitamines, elle gravit des échelons au fil des années. En 2013, elle est nommée Category Marketing Manager Maghreb de la même gamme, avant d’en devenir la Category Marketing Manager de la région Nord Ouest d’Afrique en 2020. En parallèle, elle s’occupe également des gammes Hydralin et Canesten. C’est que Salma Guerraoui continue à enchaîner les faits d’armes, tout en s’engageant auprès du confort ainsi que de la santé des femmes : depuis 2021, elle est l’une des chevilles ouvrières d’un projet de la marque dont l’ambition est l’ancrage de l’hygiène intime féminine dans le Maghreb. En souhaitant libérer la parole des femmes, Hydraline adapte sa plateforme “brand” pour la région et lance en février 2021 sa campagne.
Avec Fatima Bartali, le football est aussi une affaire de femmes
Elle s’est faite un nom dans milieu réputé par la prédominance des hommes. A seulement 30 ans, Fatima Bartali brille dans le monde du football national. D’abord sur les réseaux sociaux où elle commente les matchs, analyse les performances des joueurs de l’équipe nationale et décrypte les annonces de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), notamment le Plan Marshall mis en place pour booster le football féminin. Forte de plus de 6.000 followers sur Twitter et des milliers de vues au compteur de ses vidéos, Fatima Bartali, journaliste autodidacte, officie aujourd’hui au sein de la Ligue nationale de football féminin (LNFF). Pourtant, ses études ne la prédestinaient pas à une carrière sportive. Née à Saint Avold en France de parents marocains, Fatima Bartali suit un parcours en transport et exploitation ferroviaire. “Je me suis formée au journalisme sur le terrain car pour moi c’est la meilleure école, explique-t-elle dans un entretien accordé à l’Opinion. Je me suis accrochée, j’ai beaucoup appris et je suis fière de m’être imposée en tant que femme dans ce milieu et d’être écoutée.” Une reconnaissance qu’elle est partie chercher très tôt, en rédigeant son premier article sur le football à l’âge de…17 ans. Son mantra : développer le football féminin au Maroc, soutenir les joueuses marocaines et inciter les Marocains à s’y intéresser. Une mission à laquelle elle s’adonne complètement.
Narjiss Loudiyi : la négociation à tout prix
Aujourd’hui experte en médias, stratégies et digital, ainsi que conseillère en négociation complexe et influence avancée, le parcours de Narjiss Loudiyi est d’abord celui d’une femme brillante, qui enchaîne les diplômes : l’Ecole Supérieure de Gestion et Finance de Paris (ESGF), les Université Dauphine et Panthéon Sorbonne, l’Institut d’Administration des Entreprises de Paris. Son CV est également auréolé de certifications : elle est à la fois reconnue négociatrice experte professionnelle Pacifica en négociation complexe et de crise par l’Agence des Négociateurs de France ( ADN Group) et certifiée en détection de mensonges à la méthode Paul Ekmal. D’autres diplômes ornent également sa bibliothèque, notamment celui du leadership et de la gestion de crise à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, du leadership des pilotes de classe et celui de négociatrice niveau 2 à la méthode de Harvard. De quoi lui permettre de cumuler une expérience longue de 20 années, durant laquelle elle a piloté des milliers d’interventions et de campagnes médias pour le compte d’acteurs majeurs de la scène nationale et internationale. Son champ d’action est vaste, allant de la réflexion stratégique jusqu’à la mise en œuvre des stratégies d’influence avancées. Aujourd’hui, forte de sa grande expérience, elle accompagne des dirigeants et des institutions en vue de parfaire leurs compétences en négociation et en influence, en plus de piloter le groupe de communication N7CG qu’elle préside.