Emploi : l’Observatoire de l’action gouvernementale exprime ses craintes quant au programme Awrach

Visant à créer 250.000 opportunités d’emploi d’ici deux ans, avec une enveloppe budgétaire de 2,25 milliards de dirhams, le gouvernement a lancé le programme Awrach le 12 janvier. Après une étude du programme, l’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG) a présenté dans un communiqué un ensemble d’observations et de recommandations.

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En partenariat avec la société civile, les coopératives ou encore les entreprises, le programme Awrach a pour objectif de créer 250.000 emplois directs, dont profiteront en premier lieu les personnes ayant perdu leur emploi à cause de la crise du Covid-19, puis celles en recherche d’emploi temporaire.

Le programme s’articule autour de deux volets : celui des chantiers généraux temporaires qui verront le jour courant 2022, puis celui d’une inclusion durable à l’échelle nationale qui concernera 20 % des bénéficiaires, pour une durée d’au moins 24 mois.

Limites

Ce programme a fait l’objet d’un rapport de l’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG), qui a exprimé certaines craintes concernant les propositions le constituant.

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Premièrement, la crainte d’imposer une gestion bureaucratique et de compliquer les procédures pour en bénéficier, ainsi que la crainte d’une exploitation partisane et politique du programme, compte tenu de la domination des partis composant le gouvernement sur la majorité des conseils régionaux et provinciaux, ce qui pourrait menacer l’inclusion de divers groupes et zones territoriales dans ce programme.

L’OAG a également mis en avant sa crainte quant à la création d’une logique de rente au profit des organismes de la société civile ciblés et des demandeurs d’emploi.

Recommandations

À travers sa lecture du programme, l’observatoire a également présenté un ensemble de recommandations. L’OAG conseille en effet de veiller à l’adoption de procédures de gestion fluides et éloignées de la logique administrative bureaucratique, d’assurer des règles transparentes et complètes à l’égard des bénéficiaires du programme, qu’il s’agisse d’associations, de coopératives ou d’entreprises.

Enfin, l’observatoire conseille de remédier au déséquilibre des quotas alloués aux deux volets afin d’assurer un équilibre et d’accroître l’harmonie entre les différentes composantes du programme.