Selon un rapport de l’observatoire de l’action gouvernementale, rattaché au centre “Al Hayat” du développement de la société civile, le bilan des cent premiers jours du gouvernement Akhannouch est marqué par la confusion et l’absence de communication sur des dossiers sensibles, tels que la lutte contre la corruption, les caisses de retraite et la caisse de compensation.
“Aucune initiative communicationnelle”
“Aucune initiative communicationnelle n’a été menée par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch. On note une absence quasiment totale de communication autour des différentes mesures et décisions gouvernementales, dont certaines controversées”, a indiqué le rapport.
“On note une absence quasiment totale de communication autour des différentes mesures et décisions gouvernementales, dont certaines controversées”
Le document, publié mercredi 12 janvier, a également focalisé sur la confusion du gouvernement au niveau des nominations des hauts fonctionnaires, notamment celle de la ministre de la Santé Nabila Rmili. “Des concertations avec les composantes de la majorité devaient avoir lieu, avant de nommer, de nouveau, Khalid Aït Taleb ministre de la Santé à la place de Rmili. En revanche, le gouvernement n’a présenté aucune clarification ou explication convaincante du sort d’un tel département, aussi important et sensible”, souligne le rapport.
Le rapport de l’observatoire de l’action gouvernementale a également estimé que l’Exécutif n’a recouru à aucune mesure ou procédure face à la flambée des prix de produits essentiels.
Le dialogue social, pas à l’ordre du jour
Alors que le début de son mandat a été marqué par des circonstances économiques et sociales compliquées, Aziz Akhannouch n’a organisé, jusqu’à présent, aucune réunion ou rencontre avec les différentes parties, sociales et professionnelles. “On note également l’absence de toute initiative gouvernementale concernant le dialogue social avec les centrales syndicales nationales”, rapporte la même source.
Quant à la gestion du dossier des enseignants-cadres des Académies régionales d’éducation et de formation, le rapport critique son aspect conflictuel : “Le gouvernement a complètement ignoré les appels des différentes parties concernant ce dossier.”
Selon le même rapport, le gouvernement Akhannouch est toujours fidèle au principe des “décisions soudaines” instauré par son prédécesseur, citant l’exemple du fameux pass vaccinal. “L’imposition soudaine du pass vaccinal a provoqué plusieurs tensions sociales, notamment les protestations des bureaux des avocats, contre l’obligation de ce pass pour accéder aux tribunaux”, conclut le rapport de l’observatoire de l’action gouvernementale.