Il s’appelait Mehdi. Il y a seize ans, nous devions démarrer l’année avec un exposé collectif pour un cours d’éducation civique (pas l’instant pédagogique du siècle, mais sans doute un moyen de permettre un rapprochement entre élèves et de reposer les professeurs). Mais à la rentrée, Mehdi n’était pas là. Avant son absence, nous avions l’habitude de partager quelques conversations. On y évoquait pêle-mêle nos passions pour les jeux vidéo et la culture manga. ll nous arrivait aussi, quelquefois, de parler de notre mal-être. Parfois, il s’agissait de l’insécurité que…