Nabila Mounib : “Il ne faut pas se servir des affaires ‘sexe contre bonnes notes’ pour s’attaquer à l’université marocaine”

Selon la secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), certaines parties ont employé les affaires de harcèlement au sein des universités pour initier des attaques “rageuses” ciblant la réputation des professeurs et universités marocaines.

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Nabila Mounib, lors d'un Forum de la Fondation Fqik Tetouani, fin mars 2019 à Rabat. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Confirmant – et assumant – le contenu du communiqué du secteur des universitaires démocrates, affilié au Parti socialiste unifié (PSU), publié le 3 janvier, la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib, considère que l’université et les professeurs marocains sont visés par une “campagne rageuse de désinformation”, a-t-elle déclaré ce lundi à TelQuel, jointe par téléphone.

Nabila Mounib a appelé à “réprimer sévèrement tout individu osant pratiquer de tels actes (harcèlement et chantage sexuels, ndlr), que ce soit dans le secteur de l’enseignement ou dans d’autres départements gouvernementaux, mais sans générer un faux cliché visant la notoriété de l’université marocaine”.

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La politicienne marocaine a notamment accusé “certaines parties gouvernementales” de vouloir profiter de ces “faits inacceptables” pour faire encore plus de “propagande” pour la privatisation de l’enseignement supérieur.

“Les intentions du département gouvernemental sont de mauvaise foi. Ils saisissent de nouveau toute opportunité pour attaquer l’université publique. En effet, les mesures prises par le ministère généralisent un stéréotype erroné sur l’ensemble du corps professoral universitaire”, réitère la secrétaire générale du PSU.

Pour rappel, le secteur des universitaires démocrates, rattaché au PSU, avait publié un communiqué dans lequel il dénonce les dernières mesures prises par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, dans le cadre des affaires dite de “sexe contre bonnes notes”. Le communiqué a également dénoncé la mise en place des numéros verts et de cellules d’écoute au sein de certaines universités.

Selon ces universitaires, ces mesures “visant la réputation des professeurs, génèrent de faux clichés sur ces derniers, préjugeant, ainsi, l’ensemble du corps professoral universitaire marocain”.